Complexité

Les mesures de sécurité prises après le double attentat du 11 décembre suite au relâchement — reconnu officiellement — semblent rassurer davantage les Algériens, mais la crainte est là.

Le dilemme des responsables des services de sécurité est de prévenir les attaques terroristes. Surtout ceux chargés de la sécurité des personnalités. C’est peut-être là que réside la raison du report de la visite de Bouteflika à Constantine, cela d’autant que le Président, amateur des bains de foule, ne manquerait pour rien au monde la rencontre avec la population.

Situation à la limite incontrôlable pour sa garde. Aujourd’hui, aucun haut responsable, de par le monde, ne se permet ce genre d’exercices dans ses déplacements. Quelle qu’en soit la protection, la menace demeure réelle, mais surtout imprévisible.

L’attentat raté de Batna contre Bouteflika ou celui réussi contre Benazir Bhutto sont la preuve qu’Al-Qaïda ou un autre groupe terroriste peut passer à l’action et faire mal.

Les mesures de sécurité prises après le double attentat du 11 décembre suite au relâchement — reconnu officiellement — semblent rassurer davantage les Algériens, mais la crainte est là. Persistante tant que les terroristes du GSPC ne sont pas hors d’état de nuire et le gisement de recrutement de nouveaux éléments n’est pas tari. C’est à la seule combinaison d’un traitement sécuritaire et d’une autre politique qu’on arrivera à son éradication.

Les hésitations et les louvoiements politiciens ne devraient plus être de mise, si l’on veut réellement en finir avec cette menace. Sinon, qu’en sera-t-il lorsque le Président et les partis qui le soutiennent entameront leur campagne pour le troisième mandat ? Si cette campagne se confirme, comment agiront-ils, et en premier lieu le président-candidat à un troisième mandat, obligé de sillonner le pays pour convaincre la population de l’utilité de sa réélection ?

Car, dans des conditions sans risque zéro, il est difficilement envisageable qu’une campagne soit menée convenablement. Pari plutôt risqué pour celui ou ceux qui voudraient susciter une mobilisation populaire.

Invraisemblable donc que les choses dans de telles conditions se déroulent normalement, à moins que les concepteurs d’une telle éventualité optent pour d’autres formes de campagne ou que le Président lui-même aille vers une autre orientation. Toutes les pistes sont possibles. On n’est d’ailleurs qu’au stade des hypothèses !

Djilali Benyoub

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