Toi !
Là où je vis, 90% des lecteurs lisent la presse arabophone et je dois dire que ça m’arrange parce que je passe inaperçu. Dernièrement, des douaniers me demandaient si Le soir d’Algérie était un hebdomadaire ou un quotidien ! Dans ce poste frontalier du bout du monde, personne ne connaissait notre journal, ni les autres titres francophones d’ailleurs. Tous lisent El Khabar ou Echourouk…
Quelle belle leçon d’humilité : si l’on n’est même pas en mesure de toucher les jeunes lecteurs de son quartier, comment peut-on prétendre à renverser les gouvernements ?
Mais la plume a ses raisons que la raison ne connaît pas et c’est pourquoi, elle poursuivra sa route, contre vents et marées, même s’il ne reste qu’un seul lecteur !
C’est toi, cher ami, et tu vaux la peine que nous continuions… !
farahmaamar@yahoo.fr
«Je ne connais qu’un devoir, c’est celui d’aimer.»
Albert Camus