Stabilité

La bataille autour du contrôle de cette région réputée pour la contrebande, l’émigration clandestine, le trafic d’armes et le terrorisme n’est pas un fait nouveau, puisque même dans l’opposition malienne, on soupçonne ouvertement une volonté de retour de l’ancienne puissance coloniale, alors que les États-Unis, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, essaient de prendre pied dans cette zone de turbulences afin d’imposer leur contrôle et étendre leur hégémonie à toute l’Afrique.

À qui profite l’instabilité au nord du Mali ? Pas aux Maliens, malgré la légitimité des revendications des rebelles, encore moins aux pays de la région. Les multiples tentatives de viol des Accords d’Alger, conclus entre le gouvernement malien et les rebelles, par des attaques sporadiques sous prétexte de non-application des clauses de l’accord ne font que compliquer davantage la crise et retarder les solutions.

En médiateur, l’Algérie a favorisé les règlements passant par le cessez-le-feu immédiat, assortis de plans de développement pour la région nord. Accords politiques et économiques ont été scellés, mais ont vite prouvé leur fragilité comme le démontrent les récurrentes reprises des hostilités. Ce n’est pas tant le contenu des accords qui pose problème ou est sujet à contestation a posteriori, mais ce sont surtout les enjeux stratégiques de cette zone et les intérêts de puissances étrangères.

La bataille autour du contrôle de cette région réputée pour la contrebande, l’émigration clandestine, le trafic d’armes et le terrorisme n’est pas un fait nouveau, puisque même dans l’opposition malienne on soupçonne ouvertement une volonté de retour de l’ancienne puissance coloniale, alors que les États-Unis, sous le couvert de la lutte contre le terrorisme, essaient de prendre pied dans cette zone de turbulences afin d’imposer leur contrôle et étendre leur hégémonie à toute l’Afrique.

Et Alger de peser sur les belligérants, de jouer l’arbitrage neutre, pour les ramener sur la voie de la paix et de la stabilité. D’où les récents Accords d’Alger et la libération des prisonniers détenus par les rebelles. Les deux parties avouent rechercher une paix durable, mais dans les faits cela ne dure que le temps que commencent à se concrétiser les termes de l’accord sur le terrain.

Il est louable que les parties en conflit acceptent de se mettre à la table des négociations, que l’une ou l’autre fasse un premier pas pour faire taire les armes, il est inconcevable cependant que les initiatives soient souvent torpillées, alors que les acteurs affichent régulièrement une volonté d’appliquer à la lettre les accords, se félicitant de les avoir conclus et remerciant l’Algérie pour son noble rôle de médiateur. Encore faut-il aller plus loin pour éviter de transformer cette sensible zone en poudrière !

Djilali Benyoub

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