QUE VOULEZ-VOUS ?

Attentat contre le Palais du gouvernement. Les terroristes
auraient bénéficié d’une «grosse» complicité à l’intérieur même
du bâtiment.

Mais qui serait donc ce khabith ?

Il y a des moments où il faut poser des questions simples, sujet, verbe, et pas nécessairement rajouter un complément. Que voulez-vous faire en matière de gestion sécuritaire ? Je lis et j’entends le ministre de l’Intérieur annoncer des renforts dans les rangs des services de sécurité, police et gendarmerie.

C’est comme mettre du fard sur le visage d’un mort pour le rendre plus présentable à ceux qui se penchent sur son cercueil pour un dernier hommage. C’est exactement comme ces pancartes que les communes plantent au beau milieu d’une décharge sauvage, avec écrit dessus «décharge interdite».

Dans la phase actuelle, dans la configuration politique de l’Algérie depuis 1999, le terrorisme a besoin, en face de lui, d’une personne, le président, puisque c’est lui qui a décidé qu’il déciderait de tout, qui viendrait dire, une bonne fois pour toutes, son point de vue sur cette question.

Le terrorisme, et nous avec bien sûr, n’a pas besoin que le chef de l’Etat vienne parler pendant quatre heures des choses de la vie, de sa poche dont il ne peut sortir les disparus, de sa propre douleur suite à la disparition d’un de ses très proches, de la main tendue, à tendre ou à détendre, des portes de l’Algérie qui resteront ouvertes, entrebâillées, ou carrément supprimées, ni de son admiration sans faille pour Louisa Hanoun, encore moins de son équidistance entre la minijupe de Khalida et le kamis de Abassi Madani.

Le terrorisme, et nous toujours avec bien évidemment, a besoin d’un mec, toujours le même puisqu’il a construit l’édifice de gouvernance ainsi, qui vienne dire aux tangos : «Je vais vous éclater la gueule, en attendant de désherber au Karcher le terreau qui vous a permis de proliférer.

Mais tout en procédant à ces travaux de jardinage, si je vous rencontre, je ne vous offre pas de ligne de transport et une réinsertion dorée dans la société, mais un pruneau ou des menottes qui resteront tellement longtemps à vos poignets que vous aurez l’impression d’être nés avec.»

Ça, je ne l’ai pas entendu une fois en 8 ans d’hésitations, de compromissions, de reculade et de pactes insensés et criminels. Et c’est justement parce que nous n’avons pas, nous tous, entendu ce genre de réponses claires et simples, sujet, verbe et pas nécessairement un complément, qu’en face, le terrorisme peut aujourd’hui envisager, sans rire, sans passer pour ridicule, d’envoyer un camion bourré de 1400 kg d’explosifs contre El Mouradia, cette grande maison de l’hésitation. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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