Les 11 septembre

Depuis 1995, le pouvoir a tendu la main par trois fois aux sanguinaires, de la rahma à la concorde civile et enfin la réconciliation nationale, mais il ne semble pas disposé à reconnaître l’échec de sa démarche de “main tendue”.

Il est peut-être loin le temps des massacres collectifs du GIA, mais les Algériens continuent de mourir sans trop savoir pourquoi.
L’échec des politiques de réconciliation est patent. Depuis 1995, le pouvoir a tendu la main par trois fois aux sanguinaires, de la rahma à la concorde civile et enfin la réconciliation nationale, mais il ne semble pas disposé à reconnaître l’échec de sa démarche de “main tendue”.

Aux pires moments des années 1990, le GIA, qui a inauguré l’attentat à la voiture piégée, n’a pas pu franchir les limites des zones que cible facilement maintenant son héritier, le GSPC. Relâchement ? Le ministre de l’Intérieur le reconnaît. Sans plus. Car, en fait, par les attentats d’Alger, les plus sanglants depuis une décennie, le GSPC apporte sa réponse à la “la main encore tendue” du pouvoir par un bain de sang. Est-elle alors inaudible cette réponse ? Les Algériens vivent cette réponse qui résonne comme un écho en boucle. Pour une fois que la radio leur a donné la parole, ils ont, à l’unanimité et avec des mots nus, dit leur désarroi, mais surtout critiqué la réconciliation nationale.

C’est aussi l’échec de la diplomatie algérienne qui s’attarde dans les justifications et explications devant les ONG au point où le “qui tue qui ?” se permet de réclamer l’inspection des casernes du DRS ! À un pas de réclamer de ne pas tuer “de pauvres terroristes tapis dans les maquis”.

Pourtant, l’Espagne, le Royaume-Uni, les États-Unis… chacun de ces pays a eu son propre 11 septembre, l’Algérie a eu droit à ses 11 septembre. Comme un cycle infernal.

Et chacun de ces pays a pris des mesures qui ne s’encombrent pas de respect des droits de l’Homme et autres lubies d’ONG sélectives. Et ont eu des résultats. Et en Algérie, on continue de cultiver une sorte de honte à passer à l’action en utilisant tous les moyens, et n’en déplaise aux défenseurs des droits de l’Homme, des réconciliateurs aveugles.

Il est alors temps plus que jamais de passer à l’option éradicatrice annoncée par Bouteflika, le 5 juillet. L’option est désormais plus que jamais d’actualité.

Djilali Benyoub

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