1000 FOIS, 1001 FOIS, AUTANT DE FOIS QU’IL FAUDRA !
Remaniement ministériel. Il serait imminent. Et l’on parle déjà du remplacement de l’actuel ministre des Moudjahidine.
Mohamed-Chérif Abbas devrait être nommé ambassadeur…
…A Paris !
Je ne vois pas de raison de m’en priver. Eux répètent bien leur bêtises plusieurs fois par jour, et nous imposent leurs énormités matin, midi et soir. Alors, je vais en remettre une couche aujourd’hui encore sur un truc mille fois rabâché dans cet espace.
Ca sera donc la 1001e fois : il n’est pas normal que les citoyens de ce pays, producteur de pétrole et de gaz, détenteur d’une réserve de devises imposante (et je reste mesuré) et dépositaire d’un super-pactole dans les banques américaines, ne puissent plus s’acheter de l’huile, de la semoule et du lait.
Aucune logique économique ne peut me faire gober le fait que cette situation est explicable. Aucun expert n’arrivera à me faire croire qu’avec 2 millions de barils/jour vendus entre 60 et 75 dollars le baril, on ne puisse pas assurer du lait, de la semoule et de l’huile dans chaque foyer algérien.
On pourra organiser tous les colloques sur cette étrange terre d’Algérie, y convier toutes les sommités et même celles qui pensent qu’elles en sont, sortir de ces méga-colloques avec des actes transcrits sur du beau papier et dans de précieux coffrets CD et DVD dans lesquels il sera dit en termes savants que «ce n’est pas parce que nous avons du pétrole, que nous le vendons cher et que nous disposons de beaucoup de devises que pour autant le niveau de vie des Algériennes et des Algériens va s’améliorer dans l’immédiat», je refuserai tout net les résultats de ces colloques et les verdicts des savants qui, je le suppose, boivent du lait tous les matins, et mangent de la galette délicieusement pétrie dans de l’huile, quand ils le souhaitent.
Hermétiquement bouché ? Oui ! Je le confesse ! Et pas à demi-mots, ni en catimini. Je le crie haut et fort. Un Etat, un gouvernement qui ne peut pas, par sa gouvernance, assurer le lait, la semoule et l’huile à sa population ne relève même plus de la sanction populaire par les urnes. Il est en situation de répondre de cet état d’incurie devant les instances internationales, la FAO, le CICR, et tous les bidules planétaires qui s’occupent du plus élémentaire des droits humains, celui de se nourrir.
Bonté divine, je veux bien admettre que l’Algérie n’ait pas l’exclusivité dans le domaine des régimes autoritaires. Il en existe à foison dans le monde. Mais au moins, dans la plupart des autres régimes autoritaires, on nourrit sa population. Et sans même disposer des moyens énergétiques colossaux dont dispose l’Algérie. S’il faut répéter cette évidence une 1002e fois, je le ferai ! En attendant, fumons du thé et restons éveillés à ce cauchemar qui continue.
Hakim Laâlam