Quelque chose a-t-il bougé ?

Ce qui semble gêner le RND dans cette affaire, ce n’est pas tant l’utilisation de l’image du Président à des fins électorales, mais le fait que Belkhadem, en affirmant que Bouteflika sera le futur candidat du FLN, veuille imposer à ses partenaires de la coalition et au reste de la classe politique un positionnement par rapport à une échéance qui polarise l’intérêt des centres politico-médiatiques tant à Alger qu’à l’étranger.

La déclaration du RND, quoique formulée en termes mesurés, n’en a pas moins les accents d’une mise au point en bonne et due forme, qui porte d’ailleurs la touche personnelle d’Ahmed Ouyahia. Elle est d’abord destinée au FLN, même s’il n’est pas nommément cité, mais c’est également un message intra muros pour certains cadors du parti. Le message est clair, à savoir recommander à ses primo destinataires de ne pas mettre la charrue avant les bœufs.

C’est-à-dire à faire momentanément l’impasse sur la présidentielle 2009. Le temps au moins de laisser passer les locales, même tout le monde sait qu’elles ne représentent pas un enjeu stratégique.

Au demeurant, ce qui semble gêner le RND dans cette affaire, ce n’est pas tant l’utilisation de l’image du Président à des fins électorales, mais le fait que Belkhadem, en affirmant que Bouteflika sera le futur candidat du FLN, veuille imposer à ses partenaires de la coalition et au reste de la classe politique un positionnement par rapport à une échéance qui polarise l’intérêt des centres politico-médatiques tant à Alger qu’à l’étranger. Il y a là comme une sorte de course à laquelle la direction du RND refuse de prendre part. Du moins pour l’instant.

Mais le fait aussi qu’elle monte ainsi au créneau et en ce moment précis, alors qu’Ouyahia avait toute la latitude de recadrer le débat durant ses meetings, montre que quelque chose a bougé ces dernières heures par rapport à la présidentielle. Le président Bouteflika, qui continue d’entretenir un mystère sur ses intentions a-t-il tranché ?

Question à laquelle seuls les initiés aux secrets d’alcôves du système peuvent répondre. Comme Ahmed Ouyahia qui, en rappelant le soutien constant de son parti à la démarche du président de la République, veut dire que ce dernier n’appartient pas seulement au FLN qui veut l’enfermer dans une case partisane.

N. Sebti

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