TRACER LA LIGNE, MAIS LA BONNE LIGNE !

«Enrico Macias. Viendra ? Viendra pas ?»

Ça va ! Ça suffit maintenant ! On connaît la chanson !

Attention ! Faut pas croire ! Je ne suis pas tout à fait contre les lignes à tracer. Je n’y suis pas viscéralement opposé. Je trouve juste qu’elles ne sont pas tracées au bon endroit. Il ne s’agit nullement de couleur de la ligne. Non ! Qu’elle soit blanche, jaune, verte, bleue ou rose bonbon, qu’importe ! L’important, c’est de la peindre là où il le faut.

Et en ce moment, je l’avoue, j’ai le pinceau qui me démange ! Qu’est-ce que je donnerai pour en tracer une de ligne ! Une belle, bien large, bien grasse, bien tenace, difficile à effacer. Une ligne entre eux et nous ! De toutes les manières, si nous ne la traçons pas, eux l’ont fait depuis des lustres. Prenez leurs élections locales et leur campagne électorale.

On a l’impression qu’il s’agit d’élections et de campagne se préparant et se déroulant dans un autre bled. Ils plantent leurs panneaux. Ils affichent les bobines autorisées à jouer leur mascarade. Ils donnent des temps d’antenne et de passage à la télé. Ils autorisent des meetings «ronron dodo».

Ils ferment les yeux devant les dangereux cortèges de voitures aux pare-brises scotchés de posters de candidats. Et, suprême preuve que tout cela ne se passe pas en Algérie, ils annoncent dans leurs journaux que l’engouement populaire suscité par la campagne électorale est sans pareil.

Pourtant, de ce côté-ci de la ligne, le côté DZ, non frelaté, non bidouillé, les Algériennes et Algériens vivent (survivent) sans que les élections locales ne les aident outre mesure à mieux digérer la pomme de terre à pourceaux. Dans quelques jours, les mêmes Algériennes et Algériens de ce côté-ci de la ligne, le côté DZ, ignoreront superbement le scrutin et iront à la plage, si le temps le permet, bien sûr.

Ensuite, les autorités, de l’autre côté de la ligne, enverront des millions de lettres aux mal inscrits installés de ce côté-ci de la ligne pour leur demander pourquoi ils ne sont pas venus plus nombreux à la convocation du 29, de l’autre côté de la ligne. C’est absurde ! Traçons-la définitivement cette ligne. Procédons à un sérieux bornage des frontières.

Et décrétons que nos postes à nous, de ce côté-ci de la ligne, le côté DZ, ne sont pas des poubelles dans lesquelles on peut envoyer n’importe quel courrier. Car, bien évidemment, de notre côté de la ligne, l’écologie et la lutte contre la pollution des esprits seront une des priorités. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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