Alger la Blanche, dites-vous ?
Depuis cinq ans, Alger est restée un grand bouchon, surpeuplée, sale ou mal nettoyée, c’est selon, avec des immeubles hideux ou menaçant ruine… Elle n’est presque pas digne d’être la vitrine du pays.
Qui se souvient du slogan : Alger la Blanche ? Presque plus personne à coup sûr. Il ne reste pour la capitale aucun attrait, aucun atour de blancheur. La preuve a été assenée par les élus de l’APW qui en ont peint un portrait des plus horribles à la vue. Alger manque de tout. Elle déborde d’attributs négatifs qui ternissent son image. Rien n’a évolué constatent les élus en fin de mandat. Logements, salubrité, investissement, sécurité, santé, éducation, routes… et la liste des insuffisances est encore longue.
Un avis que ne partage pas le wali qui considère que le tableau n’est pas fatalement si sombre. Point de vue qu’il défendra malgré l’attitude particulièrement combative des élus.
Deux peintures pour une capitale qui semble se projeter vers un destin imprévisible.
Depuis cinq ans, Alger est restée un grand bouchon, surpeuplée, sale ou mal nettoyée, c’est selon, avec des immeubles hideux ou menaçant ruine… Elle n’est presque pas digne d’être la vitrine du pays.
Il y a certes des chantiers, des réalisations, mais cela n’a pas suffi pour lui donner une autre image qu’accentuent davantage l’incivisme, la violence, la criminalité, la délinquance, le trafic et la consommation de drogue.
Aujourd’hui, on ne peut pas circuler, se soigner ou être bien pris en charge, on se fait agresser, on évolue dans un environnement insalubre et malsain, malgré les points positifs que lui accorde le wali.
Alger mérite un traitement digne d’un pays, d’un État, et pour cela un plan spécial pour sa restauration.
Pour qu’on puisse marcher sur les trottoirs sans qu’ils recrachent l’eau de pluie, sans nuisance, qu’on puisse se soigner, se sentir en sécurité… qu’on sente en elle une âme de capitale, digne d’une capitale.
Plus qu’un plan de rafistolage en papier peint, il s’agit d’une vision qui puisse la propulser dans l’avenir tout en lui redonnant son authenticité. Un investissement sera nécessaire, mais aussi un accompagnement à tous les niveaux pour rendre la capitale “vivable”, et surtout rendre le sourire et la sincérité à ses élus.
Ces élus obligés de garder leurs remarques “désobligeantes” jusqu’à l’ultime instant de leur mandat. Pourquoi ont-ils attendu la dernière session du mandat pour discourir sur une image que tout le monde connaît et subit ?
Djilali Benyoub