Frilosité

Ce qui expliquerait probablement les tergiversations qui ont entouré les multiples tentatives de fusion d’EDF-GDF, l’irritation de l’italien Enel exclu de la course, est ce protectionnisme “nationaliste” maladroit.

La commission Barroso vient de crier tout haut ce que l’Europe communautaire pense tout bas et cache comme une tare depuis des mois. Si certains pays ont opté pour des relations bilatérales “privilégiées” en matière d’énergie, cette source, qui est en première position des craintes du Vieux Continent, pris en gros, les 27 sonnent la chorale de la menace – encore une autre — de l’étranger. Implicitement, le rejet de la commission d’un plan d’assouplissement de l’accès aux compagnies étrangères d’énergie – lire gaz surtout — vise et prend les devants dans la perspective pourtant démentie du montage d’un géant mondial par un cartel que constitueraient Sonatrach avec le russe Gazprom.
Ce qui expliquerait probablement les tergiversations qui ont entouré les multiples tentatives de fusion d’EDF-GDF, l’irritation de l’italien Enel exclu de la course, est ce protectionnisme “nationaliste” maladroit.

La France qui pourtant joue sur deux tableaux : des accords bilatéraux avec les partenaires et des accords d’association incluant l’Union.

L’UE semble suivre, mais sans conviction en l’absence d’une véritable volonté politique, l’exemple américain de protectionnisme ouvertement assumé qui inspire bien des leaders en Europe, en bâtissant des remparts autour de son marché.

Après l’épisode chinois, qui n’est pas près de finir d’ailleurs, vu la boulimie du géant asiatique, l’Union s’attaque maintenant à l’objet de sa grande crainte affichant par la même sa vulnérabilité.

L’approvisionnement en gaz par deux principaux fournisseurs, l’Algérie et la Russie qui ont opéré un étroit rapprochement entendent protéger leurs intérêts et envisagent de coopérer ensemble. Ce qui a vite augmenté la température de Bruxelles qui a manifesté ses craintes de subir la domination des deux producteurs.

On prend exemple sur l’incident du robinet sec de Kiev. D’où les restrictions aux compagnies étrangères de s’implanter dans l’UE par peur qu’elles dominent le marché et, partant, imposent leurs règles. Pourtant, des pays de l’Union ont des accords “privilégiés” avec ces deux compagnies sans qu’il soit fait allusion à une probable position dominante.

Et pourtant, on tient au maintien et au renforcement des conglomérats locaux pour faire face à “la menace” étrangère. Ce qui s’appelle vouloir une chose et son contraire.

Djilali Benyoub

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