Intolérances

Si la lutte contre le terrorisme a permis d’anéantir plusieurs groupes armés sanguinaires tels que le MIA, le GIA et forcé l’AIS à déposer les armes, il n’en reste pas moins que sur le plan politique, l’absence d’initiatives aussi bien de l’État, des partis que de la société civile a encouragé la mouvance islamiste à poursuivre son travail de mobilisation au sein de la société.

Sept ans après les attentats du 11 septembre 2001, qui ont changé la face du monde, les Algériens ont-ils retenu la leçon des dangers que continue de faire peser l’extrémisme religieux sur le pays ? Si l’Algérie a obtenu, après de longues années de lutte solitaire, la reconnaissance de la communauté internationale de la justesse de son combat contre le terrorisme, incarné par le parti dissous et ses bras armés, elle n’a pas su cependant engager la vraie bataille, celle de la lutte contre l’intégrisme.

Près de vingt ans après l’apparition de l’islamisme politique qui a entraîné le pays dans une situation d’instabilité sécuritaire, et sept ans après le drame des Twins Towers, l’Algérie n’est pas encore sortie de la zone rouge. Si la lutte contre le terrorisme a permis d’anéantir plusieurs groupes armés sanguinaires tels que le MIA, le GIA et forcé l’AIS à déposer les armes, il n’en reste pas moins que sur le plan politique, l’absence d’initiatives aussi bien de l’État, des partis que de la société civile a encouragé la mouvance islamiste à poursuivre son travail de mobilisation au sein de la société. Un travail qui n’a d’ailleurs jamais cessé. Et l’application de la loi sur la Concorde civile et de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale est venue renforcer une mouvance qui a vu dans la “main tendue” de l’État un aveu de faiblesse de ce dernier et un moyen de gagner du temps et du terrain en attendant d’autres échéances.

Aujourd’hui, la profusion de fetwas dans tel ou tel domaine d’activité, allant jusqu’à rendre “haram” la consommation de la zalabia durant le Ramadhan, nous renseigne sur l’importance de l’infiltration des extrémistes islamistes dans la société et des risques que pourrait induire cette situation à l’avenir si les pouvoirs publics ne prennent pas les mesures idoines afin de stopper la propagande salafiste.

C’est le sacrifice de dizaines de milliers de patriotes tombés sous les balles assassines des terroristes qui a maintenu la flamme de l’espoir. L’Algérie, qui a payé le prix fort pour le retour de la paix civile, ne peut se permettre de tolérer une nouvelle offensive du discours de la violence.

Salim Tamani

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