Le nécessaire débat

Les avis divergent. Différents experts nationaux sont favorables à la création d’un fonds souverain. Ils suggèrent du moins un débat sur le sujet. Les ministres des Finances et de l’Énergie y sont opposés.

Le chef de l’État a décidé de ne pas recourir à la création de fonds souverains susceptibles de mieux fructifier les réserves en devises, qui pourraient dépasser la barre des 150 milliards de dollars en 2008. L’argumentaire paraît simpliste : l’Algérie a besoin de capitaux pour poursuivre la modernisation de ses infrastructures. On fait l’économie de comprendre d’abord comment fonctionnent de tels instruments.

Cette question de l’utilisation de la rente pétrolière, qui est d’ailleurs toujours abordée avec retenue et avec un degré de transparence guère suffisant, montre les difficultés à instaurer un État de droit en Algérie. C’est comme si on voulait priver la population d’une meilleure connaissance des enjeux de l’usage de l’argent du pétrole, voire de ses effets sur l’avenir des générations futures.

En fait, les avis divergent. Différents experts nationaux sont favorables à la création d’un fonds souverain. Ils suggèrent du moins un débat sur le sujet. Les ministres des Finances et de l’Énergie y sont opposés.

En contexte de crise financière, dite des “subprimes”, le premier soutient que ce type de placement est risqué, le second fait valoir les importants besoins d’investissements nécessaires durant les cinq prochaines années pour moderniser le pays. “C’est la roulette russe et il faut savoir jouer à la roulette russe”, avait-il argué.

Cette réponse renvoie aux difficultés opératoires à mettre en place cet instrument. Il s’agit de savoir organiser et manager ce fonds, de disposer de moyens de contrôle efficients pour parvenir à bien rentabiliser l’argent placé, c’est-à-dire obtenir des rendements élevés.

À travers le monde, les fonds souverains se généralisent. On se spécialise dans la gestion des risques. Avec, en prime, une augmentation importante de ses revenus.

Pourquoi alors l’Algérie devra-t-elle se dispenser de l’apprentissage de moyens plus sophistiqués, ayant cours sur les marchés financiers internationaux, pour mieux fructifier son argent, quitte à prendre des risques ?

Le débat est ouvert. En tout état de cause, il s’agit de mettre vite en place les alternatives à une économie rentière, la situation sociale risquant de s’aggraver à court et moyen terme.

Khaled R.

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