Exil et émigration

Nos concitoyens d’ailleurs ont découvert avec surprise que le pays n’a pas perdu de son hospitalité, mais a surtout gagné en ouverture, y compris économique.

Rush à double sens ! Fatigués d’une année de travail et de stress, les Algériens prennent des vacances à l’étranger. Ce qui est une tendance nouvelle. Les émigrés, par contre, passé les années d’insécurité, reviennent en force, chaque été. Mieux organisée certes, cette virée au pays d’origine se fait dans des conditions encore minimales au vu des déboires qu’ils rencontrent, notamment pour les réservations malgré le renforcement des moyens de transport.

Nos concitoyens d’ailleurs ont découvert avec surprise que le pays n’a pas perdu de son hospitalité, mais a surtout gagné en ouverture, y compris économique. Il est paradoxalement remarquable comme nos émigrés, qui représentent une substantielle rentrée en devise pour le pays, ont adopté un inversé mode de consommation. Ces dernières années, ils s’approvisionnent sur le marché local qui connaît un boom en ce qui concerne les produits électroniques et électroménagers.

Il est vrai que ces produits importés ou fabriqués localement sont à des prix bien inférieurs à ceux de tous les pays d’Europe.

Ainsi s’évapore et va bien loin le temps des nostalgies qui ont fait de “douloureuses” poésies de la première vague migratoire qui remonte aux années 1940. Aujourd’hui, la nouvelle génération qu’on croyait définitivement coupée du pays démontre qu’elle n’a rien perdu de sa lointaine appartenance au sol de leurs parents contraints par la misère à l’exil, malgré une sensible différence culturelle.

Le retour se fait massif, à la même période avec quelques désagréments “naturels” dus à la concentration sur la même période. D’ailleurs, les compagnies aériennes et maritimes optent pour le fret et les voyages supplémentaires pour satisfaire toutes les demandes.

Le tourisme n’ayant pas été un hobby algérien, il est un prétexte ou en vente concomitante, le rush annuel de nos émigrés peut servir de facteur de changement de l’image de la destination Algérie qui a beaucoup perdu devant nos voisins.

Illusion ? Qu’importe ! On pourra, pour le présent, se contenter du spectacle des arrivées dans les aéroports et les ports.

Djilali Benyoub

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