VOX POPULI : Idéalistes et courtisans
Jadis, le philosophe Aristippe courtisait les puissants à la cour de Denys, tyran de Syracuse.
Un jour, en se promenant dehors, il rencontra sur son chemin le philosophe Diogène en train de se préparer un modeste plat de lentilles.
«Si tu complimentais Denys, tu ne serais pas obligé de manger des lentilles, remarqua Aristippe.
- Si tu savais te contenter de manger des lentilles, tu ne serais pas obligé de complimenter Denys», répliqua Diogène.
Il est vrai que tout a un prix, mais ce prix est relatif. Quand nous suivons un idéal, nous pouvons donner l’impression que nous sommes misérables et malheureux. Mais ce que les autres pensent de nous n’a aucune importance.
Ce qui compte, c’est la joie qui emplit notre cœur.
Tahir Ahmed-Ouahbi (Oum-El-Bouaghi)