LA PRIME AU MÉRITE !
Rachid Boudjedra à propos de Bouteflika : «Je suis contre le 1er , le 2e et le 3e mandat.»
Boudjedra, un écrivain qui compte !
Fidèle lecteur, Kaïs trouve légitime la colère des repentis. Pourquoi tarder à les indemniser ? Pourquoi faire traîner en longueur leurs dossiers ? «Ce n’est pas juste !» estime Kaïs dans le courrier qu’il vient de m’adresser. Et dans ce mail, Kaïs va plus loin.
Non seulement il préconise de payer vite tous les tangos repentis. Mais en plus, il trouve — à juste titre — qu’il faut établir un barème équitable des indemnisations. Eh oui ! Tous ne doivent pas percevoir la même pension.
Il ne serait pas logique de verser la même indemnité à celui qui a coupé une tête et à celui qui en a coupé cinq. Celui qui a tué des militaires et des policiers doit toucher plusieurs points indiciaires en plus de celui qui ne trucidait que des civils. Une sorte de prime de risque.
Les assassins de journalistes, d’intellectuels, d’universitaires et d’artistes doivent être en mesure de faire valoir quelques échelons en plus par rapport aux autres tangos, car leurs cibles, médiatiques à souhait, ont contribué à faire connaître la «cause» à grande échelle.
Des indemnités exceptionnelles rétribueront les enfourneurs de bébés, des actes «héroïques» ayant mis en danger leurs courageux auteurs, exposés à la chaleur des fours et aux brûlures accidentelles. Il est bien évidemment clair que ceux qui ont imaginé, pensé, élaboré et fait exécuter des massacres collectifs doivent être classés hors barème, en catégorie exceptionnelle.
Mais même dans cette catégorie, il faut une indexation spécifique. Le bourreau d’une localité de 400 âmes doit toucher moins d’indemnités que celui qui a fait massacrer un village de 1000 habitants en une nuit. C’est cela la justice ! C’est cela l’équité ! A chacun selon son effort.
A chacun selon son degré de férocité et de bestialité. A charge pour ceux d’entre les repentis qui s’estimeront lésés par ces barèmes de la terreur de se montrer plus impitoyables et plus féroces à l’avenir. Lorsqu’ils remonteront au maquis. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam