TOUS, SAUF LUI !
«L’ENTV a fait un film sur les réalisations de Abdekka.»
Sûrement un court-métrage !
Que la mouette qui se pose tous les matins sur le mât de ma parabole, perturbant ma réception satellite, vienne me le dire, passe. Que mon voisin que je vois deux fois par jour, le matin et le soir, lorsqu’il m’arrive de rentrer à une heure décente vienne me le dire, passe.
Que l’opératrice d’Algérie Télécom à qui j’explique pour la 9632e fois que ma connexion internet est tout, sauf à haut débit vienne me le dire, passe. Que mon épicier, qui me facture avec un sourire carnassier la petite boîte de thon au prix du pack de trois boîtes, vienne me le dire, passe.
Que le mec qui s’attable à côté de moi, et qui dit «bonjour !» alors que ses yeux disent «paie-moi un verre !» vienne me le dire, passe. Mais que Belkhadem vienne susurrer à la presse «qu’elle doit impérativement se débarrasser de ses plumes mercenaires», ça non ! Pas un petit non.
Pas un non timide. Mais carrément un bon gros NON ! De ces non qui s’accompagnent d’un poing rageur qui s’abat lourdement sur la table. Tous ont le droit d’émettre des avis sur la question, mas pas lui. Surtout pas lui ! Belkhadem qui nous demande de débusquer les mercenaires dans nos rangs ?
C’est à se tordre de… douleur. Belkhadem qui nous demande d’assainir nos troupes ? Ce n’est plus simplement désopilant. C’est tout bonnement grotesque. J’en connais, et je ne suis pas le seul à les connaître, qui devraient moins se la ramener sur la question du mercenariat et des rangs à nettoyer.
Je me comprends et, là aussi, je ne suis pas le seul. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam
