Mieux vaut…

Aujourd’hui, au moment où l’économie nationale connaît d’importants changements avec l’émergence de groupes industriels privés et l’installation de grandes multinationales, il s’agit pour la diplomatie de recentrer ses missions et ses relais afin de porter le message “économique”.

Mieux vaut tard que jamais, la diplomatie algérienne se redéploie enfin dans l’économie afin de vendre le produit national. L’image d’un pays à l’extérieur, au-delà des positions politiques qu’il exprime dans tel ou tel dossier international, ce sont aussi ses atouts économiques. Malheureusement, jusqu’à présent, la diplomatie a été en deçà des attentes non seulement des opérateurs privés, mais aussi publics, ces derniers étant coincés entre le devoir de réserve et les menaces de représailles de leur tutelle en cas de dépassement de prérogatives.

Il est vrai aussi que la diplomatie s’est consacrée entièrement durant les années 1990 à convaincre la communauté internationale des choix stratégiques adoptés par l’Algérie dans le cadre de la lutte contre la violence islamiste. L’embargo imposé à l’Algérie par beaucoup de pays, qui n’ont pas hésité à soutenir “l’option iranienne” et à qualifier les égorgeurs de bébés de “groupes d’opposition armée”, a concentré l’ensemble des efforts afin de desserrer l’étau et sortir la tête de l’eau.

Pour preuve, l’accord d’association signé avec l’Union européenne a été beaucoup plus politique dans la mesure où les contraintes économiques n’ont pas été négociées en fonction des intérêts de l’Algérie. Aujourd’hui, et alors que d’autres négociations sont menées à Genève pour l’adhésion à l’OMC, et au moment où l’économie nationale connaît d’importants changements avec l’émergence de groupes industriels privés et l’installation de grandes multinationales dans le cadre de la promotion des IDE, il s’agit pour la diplomatie de recentrer ses missions et ses relais afin de porter le message “économique”.

La création prochaine d’une direction générale des relations économiques internationales et d’une autre de la communication, ainsi que l’organisation cette année à Alger d’un forum des investisseurs européens sont très certainement des décisions à même de contribuer à mieux faire connaître les atouts économiques du pays en dehors du secteur des hydrocarbures. Mais il reste à espérer que les entraves bureaucratiques à l’origine du blocage de pas mal d’investissements publics et privés ne plombent pas cette nouvelle dynamique.

Salim Tamani

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