Incident clos

Ce n’est certainement pas une affaire de défaillance technique qui aurait pu remettre au point zéro une relation historique comme vient de le prouver le MDN, affirmant que la coopération avec les Russes se poursuit et que les deux parties sont satisfaites et respectent leurs intérêts mutuels.

Ceux qui ont tablé sur une rupture de l’historique coopération militaire entre l’Algérie et la Russie en auront finalement eu pour leurs illusions. Gros industriels de l’armement qui se partagent un marché restreint et lobbies qui ont sorti la grosse artillerie à la faveur de la crise des Mig-29 sont désillusionnés par la reprise des livraisons russes. L’incident technique, gonflé par les lectures politiques aux ambitions de rompre la solide relation entre Alger et Moscou, n’aura pas survécu à la lucidité des dirigeants des deux pays qui, par une visite commentée à loisir, ont vite fait d’éteindre la polémique et dépasser la mini-crise.

Est-il démontré que cet accident de parcours est bien loin d’être une affaire politique “étincelée” par des pressions externes, d’une poignée de capitales intéressées ? Et ce n’est certainement pas une affaire de défaillance technique qui aurait pu remettre au point zéro une relation historique comme vient de le prouver le MDN, affirmant que la coopération avec les Russes se poursuit et que les deux parties sont satisfaites et respectent leurs intérêts mutuels. Démenti on ne peut plus cinglant pour les pronostics pessimistes ayant prévu une brutale fin du long cycle d’amitié entre les deux pays.

Les plus fantaisistes ont abordé sans retenue l’hypothèse et la proche perspective d’un changement de l’ANP “d’armurier” sur la base de considérations politiques, de repositionnement stratégique de l’Algérie qui aurait succombé, dans sa fragilité, aux multiples pressions des concurrents du complexe militaro-industriel russe.

La secousse qui vaut le vrombissement d’un réacteur de Sukhoï n’a pas produit, comme attendu par ceux qui se sont trop rapidement frotté les mains, les conséquences qui auraient probablement induit d’inévitables changements dans le processus de modernisation de l’ANP.

La reprise ou poursuite des livraisons, les Sukhoï, sonne ainsi la fin de cette crise provoquée par la défaillance technique des appareils relevée, non pas comme rapporté par certaines sources par Paris, ce qui a nourri davantage la polémique, mais par les techniciens de l’Armée algérienne. Moscou rectifie le tir. Et Alger comprend la message. Tout est rentré dans l’ordre.

Djilali Benyoub

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