Invitation à la paix
Donnant le «la» au 20e Sommet arabe qui se tient pendant deux jours (hier et aujourd’hui) dans la ville des Ommeyad, Damas, le président syrien, Bachar El-Assad, a été clair et précis dans son discours d’ouverture : «La Syrie est prête à coopérer à tout effort pour trouver une solution à la crise au Liban».
C’est une invitation à la paix au pays du Cèdre et une position nouvelle que vient, à vrai dire, de mettre en avant la Syrie.
Damas, qui conditionne toute participation à une solution par un dialogue «fondé sur l’entente nationale», vient de mettre la balle dans le camp de ses adversaires sur l’échiquier libanais, à savoir la majorité libanaise, les pays arabes qui soutiennent cette dernière et l’Occident.
Cette déclaration d’El-Assad annonce, en fait, un recentrage de la rencontre arabe qui contredit certains médias l’ayant voué à l’échec et qui abonde dans le même sens que les pronostics du chef de la diplomatie syrienne, selon lesquels «le Sommet sera une réussite avec des dirigeants accommodants et des résolutions importantes».
Du fait de son organisation en Syrie et compte tenu de la situation au Liban, le sommet était en péril suscitant la défection de plusieurs leaders arabes sous la pression de Washington mais, serait-on tenté de le répéter, il s’annonce intéressant en attendant également l’examen de dossiers cruciaux comme celui de la Palestine, de l’Irak, du Darfour, de la Somalie, etc.
En somme, les dirigeants qui ont pris l’initiative d’y prendre part, dont le président de la République, M. Abdelaziz Bouteflika, et ce, au moment décisif que traverse la nation arabe, seraient sûrement confortés dans ce choix.
L’Algérie, fidèle à ses principes d’encouragement à l’unité, à la cohésion et à la prospérité des Etats arabes, ne pouvait répondre que présent à ce rendez-vous, comme elle l’a fait, d’ailleurs, depuis toujours.
En vérité, en participant à ce sommet, Alger confirme, non seulement l’amitié qui l’a lie aux Etats arabes, mais aussi son combat pour les causes arabes justes.
A partir de la capitale syrienne, la déclaration finale du sommet balisée, d’ores et déjà, par les ministres arabes des Affaires étrangères, promet d’apporter une réponse à des dossiers qui étaient depuis des années en suspens.
Nadjib Hadded