Défis

Décider ainsi une tournée de cette envergure à Alger, c’est assurément, administrer la preuve que la terreur qui s’est emparée des gens de la capitale après les attentats du 11 décembre est déjà loin.

Ce 24 Février, journée hautement symbolique, commémorant à la fois la création de la Centrale syndicale en 1956 et la nationalisation des hydrocarbures en 1971, aurait pu constituer une très bonne opportunité pour le président de la République, Abdelaziz Bouteflika, de rompre un silence pesant sur la révision constitutionnelle et un troisième mandat.

Mais à bien y réfléchir, on n’est pas loin de l’idée qui voudrait que le chef de l’État a bel et bien mis à profit cette date anniversaire pour lancer des signaux forts qui sauraient difficilement se soustraire à sa détermination de planter le décor d’une campagne présidentielle. D’abord à travers l’inauguration de la plus grande station de dessalement d’eau de mer d’Afrique qui fait partie d’un programme de 14 stations programmées sur le littoral d’ici la fin de son deuxième mandat.

Autant dire un argument de poids que peut comptabiliser le président de la République sur le chapitre des grandes réussites du programme de développement qu’il avait initié depuis sa première investiture. Ensuite et surtout ce défi lancé par Abdelaziz Bouteflika à la face de ceux qui soutiennent encore que la capitale baigne dans l’insécurité et envisagent difficilement une campagne présidentielle sans risque pour ses animateurs.

Décider ainsi une tournée de cette envergure à Alger, c’est assurément, administrer la preuve que la terreur qui s’est emparée des gens de la capitale après les attentats du 11 décembre est déjà loin. C’est, dirions-nous, la meilleure manière pour le chef de l’État de lever les appréhensions tant à l’extérieur qu’à l’intérieur du pays qui se sont forgées autour de la capacité des services de sécurité algériens à réduire la menace terroriste à sa portion congrue.

Car mieux que mille discours, une sortie du Président à Alger donne une autre perception de la situation sécuritaire dans le pays. Une perception qui rend envisageables meetings, bains de foule et autres rencontres de proximité, entrevus avec une certaine réserve par de nombreux Algériens ayant été gagnés par le doute depuis l’attentat qui a visé le cortège présidentiel à Batna.

Zahir Benmostepha

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