Une offre de paix à saisir

Recentrage politique après de rudes épreuves? Le Hamas a répondu à l’offre de paix de Mahmoud Abbas positivement mais, a priori, il doit être prix au mot quant à ses intentions réelles. Khaled Mechaâl, qui est intervenu à partir de son exil, à Damas, à l’occasion du 20e anniversaire de la création de son mouvement, a été plutôt «ouvert», estimant être prêt à renouer un dialogue avec le président palestinien sans conditions». Le chef des islamistes palestiniens a été même précis, en déclarant que «toutes les questions seraient discutées, y compris celle des élections anticipées».

Il s’agit là d’une position nouvelle mais qui, à force d’être répétée, doit être accompagnée par le geste. En tenant de pareils propos, la formation islamiste semble vouloir enterrer la hache de guerre avec les «frères ennemis» et à saisir au vol l’invitation du Fatah à «ouvrir une nouvelle page en renonçant au pouvoir dont il s’est emparé par la force».
Si tel est le cas, le dialogue devrait être entamé illico presto et il restera alors une autre «tare» de la formation à corriger, celle de «relooker» différemment l’idée, désormais, obsolète de «la résistance contre les sionistes».

On ne fait pas d’omelette sans casser d’œufs.

Le Hamas perd beaucoup en se confinant dans son carcan maximaliste et seule une véritable ouverture vers la paix serait à même de lui profiter en terme de stabilité et de sécurité.
Un repositionnement des islamistes dans l’échiquier palestinien et proche-oriental, en général, contribuerait considérablement à alléger la pression qui pèse sur eux et leurs souffrances au quotidien.

Du moins, cela œuvrerait sûrement à ôter le prétexte du «terrorisme» que l’Etat hébreu brandit à tout bout de champ pour mener ses raids et ses incursions meurtriers dans la bande de Ghaza.
Au moment où plusieurs conditions sont réunies au Proche-Orient pour «la paix contre la normalisation avec Tel-Aviv», le Hamas fait figure de «récalcitrant» et, pourtant, la paix complète ne pourrait venir que de ses «meilleurs sentiments». L’idée de reconnaître Israël comme un Etat souverain aux côtés de la Palestine a énormément évolué dans sa quintessence au sein du Fatah et des Etats arabes.

Il ne reste plus que le Hamas qui ne veut pas se départir de ses positons.

Alors, au moment où les négociations israélo-palestiniennes sont enclenchées dans le cadre du processus de règlement du conflit, le Hamas saura-t-il saisir la perche qui lui est tendue et devenir, alors, un véritable partenaire pour la paix ? L’avenir le dira.

Nadjib Haddad

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