ILS EN ONT DE LA CHANCE !
Découverte d’une bombe à l’intérieur de la présidence. Les services de sécurité tiennent à rassurer. L’engin infernal sera désamorcé avant …
… avril 2009 !
Je suis jaloux. Jaune (ou vert) de jalousie depuis quelques heures. Jaloux des citoyens et sujets habitant dans des pays produisant et vendant du pétrole. Je sais qu’il ne faut pas adopter cette attitude mesquine, ne pas envier les gens pour ce qu’ils ont la chance d’avoir et que vous n’avez pas, ne pas lorgner sur les richesses des autres et se contenter de celles qu’on a, je sais tout cela, mais en même temps, depuis que le baril de brut a atteint et dépassé le seuil historique des 100 dollars, je bave !
J’imagine le bonheur de ces pays-là. L’argent qui entre à flots dans leurs caisses. Les lois de finances revues à la hausse du bien-être des habitants. La liste des projets à destination de la collectivité qui s’allonge. Le niveau de vie qui s’élève. Nous, ici, en Algérie, pays qui n’a pas la chance de disposer de pétrole, de cette richesse du sous-sol, nous ne pouvons qu’essayer d’imaginer l’aubaine des habitants des pays producteurs.
Ils sont vernis les joyeux lurons ! Prenons n’importe quel de ces pays producteurs de pétrole. Imaginons que cette nation-là produise 2 millions de barils par jour. Et multiplions ce chiffre par le nouveau prix atteint par le baril, c’est-à-dire 100 dollars. Bonté divine ! LE PACTOLE ! Pas besoin de sortir d’une grande école, d’être bardé de diplômes super-ronflants pour savoir comment transformer cette formidable cagnotte en vie meilleure. Les écoles. Les universités. Les bibliothèques.
Les salles de cinéma. Les complexes sportifs. Les hôpitaux. Les routes. Les logements. Les aéroports. Les ports. Les services. On peut tout faire ou presque lorsqu’on vend son pétrole à 100 dollars. Remarquez, on peut aussi tout faire ou presque lorsqu’on le vend à 80, 70, 60 ou même 50 dollars. Suffit juste d’avoir du pétrole et des idées. Nous on n’a pas de pétrole. Et je n’ai franchement pas idée comment nos pauvres dirigeants arrivent à nous gouverner sans pétrole. C’est une performance ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.
Hakim Laâlam
