MAIS ON S’EN TAPE !

Belkhadem : «J’y suis ! J’y reste ! Car j’ai le soutien du Président.»

Lequel ? Ahmadinejad ?

Belkhadem dérange des journalistes. Occupe la salle d’un restaurant. Convoque des techniciens du son. Fait bouffer des bons d’essence à un tas d’institutions et d’organismes qui se sont déplacés au Mouflon d’Or. Et tout cela pour nous dire quoi ? Que le FLN ne s’est jamais aussi bien porté. Que le FLN ne traverse aucune crise.

Que lui, Abdelaziz II, n’a aucunement l’intention de passer la main à la tête du parti. Qu’il est chef du gouvernement et qu’il le restera si Dieu (pas l’autre, l’autre) le veut bien. Bouhara, autre jeune figure du plus jeune parti du pays, prend son plus beau stylo. Il écrit une longue bafouille à son SG. Il y traite d’un sujet qu’il nous présente comme capital pour l’avenir du pays, l’avenir du FLN.

Interrogé sur cette lettre et sur ce qu’il compte faire face aux «écriveurs » de lettres et aux agitateurs en tous genres, Belkhadem nous surprend vachement en annonçant benoîtement qu’il reste serein de chez serein. Bonté divine ! Y a vraiment personne dans la salle Algérie ? Personne pour se lever et crier au machiniste «rallume la lumière, ce film est nul !»

Personne pour gueuler aux oreilles de ces nantis bouchées par le cholestérol qu’on s’en tape des états d’âme des Premiers ministres déguisés en soudanais, des «cerveaux» qui, au sein du FLN, pondent des lettres depuis la nuit des temps d’indépendance confisquée et des opposants light qui veulent faire bouger les choses de l’intérieur du Front ?

Mais qu’est-ce qu’on en a à glander, franchement, des rapports de force entre l’aile radicalo-radicale du FLN, l’aile radicalo-centrale, l’aile nouss-nouss et l’aile militaro-légaliste en lutte permanente pour le retour à la légitimité historique d’avant le congrès de Djelfa ? Plus brutalement, qu’estce qu’on en a à f… du devenir de Belkhadem et du FLN ?

De son FLN ? Ce parti privatisé bien avant 1962 et qui évolue depuis entre dépôt de bilan et redressement spectaculaire ? Rien. Ou pas grand-chose. Allez demander aux pères et mères de famille et à leurs enfants dans les queues pour deux sachets de lait ce qu’ils pensent du phrasé de Bouhara.

Comment ils perçoivent les prestations de leur enturbanné et «enkamissé» chef du gouvernement aux Aïds et aux autres fêtes officielles durant lesquelles il se grime comme pour mardi gras. Aussi gras que le régime qu’il sert et dont il se sert. Demandez-leur, et vous entendrez la même réponse : nous fumons du thé pour rester éveillés à ce cauchemar qui continue.

Hakim Laâlam

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