Saddam, il y a un an déjà
Pour les uns il incarnait le courage du roi Nabuchodonosor d’ex-Mésopotamie, pour les autres il faisait figure de tyran. Saddam Hussein est mort pendu, sous les railleries des chiîtes, il y a une année exactement. Sa mort a mis en émoi ses compatriotes et tous ceux qui étaient épris de paix et de justice dans ce monde.
Tout a commencé par les deux guerres livrées par la famille Bush, le père puis le fils, au président irakien et dont la seconde a finit par déchoir ce dernier du pouvoir. Pourtant, Saddam, qui a été évincé du pouvoir en mars 2003 par les Etats-Unis et la coalition sous la bénédiction de l’ONU, jurait que son pays ne détenait aucune arme de destruction massive comme le prétendait l’Occident. Comme il assurait, d’ailleurs, ne pas posséder de programme nucléaire, comme voulaient le faire croire Bush et ses alliés.
Quelques années plus tard, la vérité, celle de l’absence d’armes de destruction massive, a fini par rejaillir, mettant à nu toutes les manœuvres sournoises de Washington et des alliés, toutes motivées par des considérations idéologiques étroites.
L’ex-président de l’Irak a été pendu le jour même de l’Aïd El-Adha, fête de la piété et du pardon pour les musulmans, ce qui a suscité la condamnation la condamnation d’une partie de la communauté internationale qui y voyait, ni plus ni moins, qu’un règlement de compte de mauvais goût.
Saddam, qui, durant son règne, estimait-on, s’est, en fait, défendu, bien que parfois brutalement, contre ses détracteurs, ne méritait pas un tel sort.
Etait-il indispensable de le tuer, alors même qu’une condamnation à vie aurait pu remplacer la sentence fatale ?
Aujourd’hui, les partisans du défunt ont commémoré dans la discrétion l’anniversaire de sa mort et l’un d’entre eux a déclaré avec conviction, qu’il a servi, protégé et préservé la dignité de l’Irak et de son peuple.
A vrai dire, ce ne sont pas les Irakiens qui ont évincé le Raïs, mais bel et bien des forces étrangères qui ont occupé le pays.
Nadjib Hadded
