Où est l’Etat ?
Encore une fois, les récents attentats perpétrés, un peu partout en Algérie, nous illustrent d’une manière poignante l’absence de l’Etat. On dit, ça et là, que le président a réuni ses « ministres et collaborateurs ». Pourquoi faire ? Pour annuler le processus de « sa Réconciliation », lui qui n’a même pas daigné montrer sa tête pour condamner le dernier massacre au Palais du Gouvernement, et présenter ses condoléances aux familles ? En fait, l’algérien, le citoyen ne compte plus.
Condamner, on l’a constaté, n’est pas dans leurs directives. Sinon ce serait remettre en cause leur projet de paix qui a déjà échoué. La psychose est générale. Est-ce un retour aux années de braises version 2 ? Une version plus organisée et immolatrice de plus d’âmes prêtes à mourir pour l’au-delà. Le terrorisme en Algérie a pris envergure. Il a rejoint le spectre qaïdiste sans pour autant que nos gouverneurs prennent des mesures. La seule mesure « était » d’éradiquer le terrorisme.
De réformer l’école qui a produit, pendant des années, des générations de bombes prêtes à exploser à travers plusieurs fléaux : délinquance et terrorisme surtout. La personnalité de l’algérien simple est faible et est endoctrinable. La créativité est chose combattue par notre école. L’école ne lui a pas donné la possibilité de la forger et de la développer, parce que l’école chez nous, elle ne nous libère pas, elle nous fait perdre le nord et nous oriente vers des penchants extrémistes. Ainsi, on a fabriqué plusieurs machines à tuer, à voler, à violer.
Les dirigeants semblent actuellement occupés beaucoup plus par les élections législatives que par la sécurité des citoyens. On apprend qu’un bureau de poste fut attaqué la matinée du samedi 14 avril, aux environs de 9 heure. Scénario à la hollywoodienne. Deux citoyens tués et un blessé. L’initiative et la chance dans ce bled ne sont données qu’aux terroristes et aux délinquants pour améliorer leurs tactiques, pour développer leurs stratégies récidivistes.
Quant aux chercheurs, aux écrivains, aux poètes, et à tous les artistes, le champ est barré depuis longtemps, et par l’Etat et par ces fléaux aussi. Le champ est libre, alors laissons le marteau et l’enclume nous mater.
Noufèl