Incontournable

Reste pour l’État algérien à rentabiliser cette concurrence autrement que sur le registre financier. Aujourd’hui, l’Algérie n’a pas de soucis d’argent, le volet financier ne doit pas constituer l’essentiel.

La première expérience de “privatisation” dans le secteur bancaire algérien ne s’illustre pas par le seul attrait financier. Du moins, pour un pays dont le secteur bancaire reste paradoxalement ce boulet que traîne l’économie nationale.

Le processus d’ouverture du capital de la première banque publique, le CPA en l’occurrence, n’est pas passé inaperçu dans les hautes sphères de la finance mondiale, et il a mis sur les rangs pas moins de six banques dont la carte de visite est vraiment impressionnante. C’est dire l’attractivité du marché bancaire algérien et sa compétitivité, pour des banques qui ne comptent sûrement pas mettre un pied dans notre pays pour faire de la figuration.

Preuve en est cette bataille sans merci que se livrent BNP-Paribas, Crédit Agricole, Banque Populaire, Société Générale, Citibank et Santander, bien au-delà du pactole de 550 millions d’euros à débourser. Il est vrai que les candidats gagnent réellement au change avec une prise d’appui sur 129 agences bancaires, 15 succursales, plus de 1,2 million de clients, un total d’actifs de 4,8 milliards d’euros, un portefeuille de crédits de 1,5 milliard d’euros, un portefeuille de titres de 1,5 milliard d’euros et un total de dépôt de 3,4 milliards d’euros…

En effet, qui dit mieux ! Reste pour l’État algérien à rentabiliser cette concurrence autrement que sur le registre financier. Aujourd’hui, l’Algérie n’a pas de soucis d’argent, le volet financier ne doit pas constituer l’essentiel. Autrement dit, il s’agira plus d’entourer de toutes les attentions les projets techniques que sont amenées à établir ces banques de renommée mondiale que l’offre commerciale. Car c’est une bonne opportunité pour notre pays de mettre sur orbite internationale le secteur bancaire à travers la privatisation du CPA.

Une opportunité qui va donner assurément plus d’envergure à cette banque à travers le développement de son réseau d’agences, ou encore qui va permettre de familiariser le potentiel humain algérien aux meilleures techniques bancaires à travers la formation qu’aura à assurer le futur acquéreur… Une telle perspective donnera au CPA ce rôle de locomotive qui ira peut-être niveler par le haut un secteur bancaire algérien en mal d’inspiration.

Zahir Benmostepha

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