LE CHASSEUR, LE LIÈVRE ET LES FINES GÂCHETTES !

Algérie. Football. Les prochaines journées de division une et de
division deux risquent d’être annulées.

Faute d’ambulances !

Le débat politique en Algérie n’avance pas. Par contre, celui sur la chasse et le gibier a fait un grand pas. Grâce à Moussa Touati, alias le Chasseur. En annonçant sa candidature au 3e mandat de Abdekka, Moussa Essayad a prononcé une phrase qui fait déjà date dans les annales des phrases algériennes clés, juste entre «Hagrouna !» de B. B. et «Si c’est comme ça, je rentre chez moi !» de Abdekka.

Moussa a dit : «Je suis un chasseur. Pas un lièvre !» A l’énoncé de cette phrase, j’ai été obligé de vérifier si Touati animait une conférence de presse du FNA, le Front national algérien, ou s’il avait décidé, à la suite du Français Frédéric Nihous, de briguer un mandat présidentiel sous les couleurs d’une version algérienne de «Chasse, pêche, tradition et nature».

Après vérification, il s’est avéré qu’il n’y a aucun lien entre Moussa le chasseur et Chasse, Pêche, Tradition et Nature. Sauf, peut-être, les scores, 1,15% pour Nihous aux dernières présidentielles françaises en 2007. Mais alors, s’il n’y a aucun rapport, pourquoi avoir ainsi, en public, ouvert la saison de la chasse sans prévenir, tout en se postant très tôt à l’entrée des supposés terriers ? Bonne question, aurait lancé Bugs Bunny.

Pourquoi la chasse ? Pourquoi le lièvre, docteur ? D’autant plus que la chasse en Algérie est soumise à des restrictions draconiennes pour raison de sécurité. Personne, fût-il Touati Essayad, ne peut se réveiller le matin et s’autoproclamer chasseur, ricanant et prenant de haut cette espèce de gibier qui prolifère en Algérie, le lièvre.

Selon les experts de la question que nous avons pu joindre hier, à l’heure du couvre-feu, Moussa Touati a fait montre d’une méconnaissance criarde des règles de la chasse en Algérie. Moussa, l’autoproclamé chasseur, aurait dû savoir qu’ici, en cette bonne vieille terre qui regorge d’un réservoir de gibier estimé à plus de 32 millions de têtes, ce sont les Grandes Oreilles qui décident seules, sans consulter personne dans la forêt de qui jouera le rôle du chasseur et celui du lièvre au cours de la saison de chasse.

Et les mêmes experts de rappeler fort à propos que la chasse est un divertissement, partout dans le monde, sauf en Algérie où il suffit d’un signe, d’un pouce baissé pour que les chasseurs se retrouvent dans la peau du lièvre, victimes — un comble — des caprices des Grandes Oreilles. Compliquées les règles de la chasse en Algérie ? Mais non ! C’est juste que celui à qui on a remis un fusil à l’aube n’est jamais sûr de manger du civet le soir, au dîner. Ni d’ailleurs de manger, tout court. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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