NOTRE PART D’INDIGNITÉ !

Ayant tenu comme chaque année à se rendre dans une
école pour souhaiter une bonne rentrée aux élèves et aux
enseignants, Benbouzid leur a fait une promesse ferme :
«L’année prochaine, je serai là ! »

Et il tiendra sa promesse !

Le porte-parole du gouvernement est revenu sur la presse et l’information sécuritaire. J’ai déjà écrit ici tout le bien que je pense de la théorie qui veut faire accroire que c’est la presse et elle seule qui sert de plan marketing aux terroristes.

Cette vision escamote de manière malhonnête tous les supports gratuits et souvent même rémunérés que le régime a offerts à «ses» terroristes, ces émirs qui faisaient et font encore salon dans les bonnes places algéroises. Mais en même temps, et je vais peut-être vous étonner, l’honnêteté veut que l’on aille jusqu’au bout dans ce raisonnement.

Et nous, journalistes ne devons pas escamoter à notre tour des trucs pas très beaux dont nous nous sommes rendus lamentablement coupables. Quand ce n’était pas par connivence. Sur ce point-là, Ouyahia, par la voix de son porte-parole, a raison de le rappeler.

Aurions-nous oublié que des titres ont fait des interviews d’émirs tangos incultes à qui ils n’ont pas hésité à poser des questions du genre «et comment voyez-vous la sortie de crise en Algérie ?» ou cette autre question tout aussi truculente : «Selon vous, quelles recettes économiques le pouvoir doit adopter pour relancer la croissance ?» ou encore cette impayable interrogation d’éphèbe non encore déniaisée : «L’économie algérienne se repose aujourd’hui encore sur les hydrocarbures.

Pensez-vous qu’il est judicieux en 2007 de continuer de compter uniquement sur une ressource non renouvelable ? » Nous les avons posées ces questions ! Eh ouais ! Et nous avons retranscrit et publié les réponses. Les réponses de pouilleux assassins.

D’égorgeurs, de violeurs à qui nous demandions des oracles économiques et de gouvernance. Vrai ou pas ? Si ce n’est pas vrai, si une consœur ou un confrère ose me dire que ça n’a pas eu lieu, alors, j’arrête là ce texte.

Sinon, que ceux dont la mémoire défaille reviennent aux archives récentes et vérifient que, dans nos rangs, d’indignes ou d’«égarés» confrères sont allés jusqu’à demander à un tôlier à mi-temps, boucher à plein-temps, comment il voyait notre avenir et quelle couleur il aura. Oui M’sieur ! Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam

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