Obama et le « miracle » d’Israël

Dernière ligne droite avant l’élection présidentielle américaine de novembre, les candidats à la Maison-Blanche tentent de convaincre l’opinion américaine et les électeurs sur un dossier qui s’est invité avec constance actualité internationale oblige dans les joutes électorales américaines de ces dernières années : la politique étrangère.

Le candidat démocrate Barack Obama a pris hier son bâton de pèlerin pour se rendre en Israël, escale obligée de tous les candidats américains à la Maison-Blanche depuis la création de l’Etat d’Israël autant que de tous les hommes politiques des puissances occidentales qui n’omettent jamais de visiter Israël à l’occasion de campagnes électorales ou d’événements politiques majeurs.

Après l’Afghanistan et l’Irak, deux pays où les Américains sont engagés militairement et embourbés jusqu’au cou, Obama se rend en Israël où il est reçu comme les Israéliens savent recevoir leurs alliés. Et les Etats-unis d’Amérique ne sont pas n’importe quel allié !

Le candidat démocrate à la Maison-Blanche qui mesure tout le poids du lobby juif et sioniste dans la vie institutionnelle américaine de par son influence dans la finance internationale a servi un discours à la carte à ses hôtes israéliens qui l’ont reçu comme le probable futur président des Etats-Unis d’Amérique au regard des derniers sondages qui le créditent d’une longueur d’avance par rapport à son rival républicain Jones Mc Cain.

Puisant son inspiration dans la liturgie biblique, Obama a su trouver les mots que les Israéliens voulaient entendre, surtout de la bouche d’un représentant d’une grande puissance comme l’Amérique dont le soutien à elle seule vaut tous les autres soutiens témoignés à Israël. Mêlant mysticisme et politique, le candidat démocrate à la Maison-Blanche ne s’est pas empêché de qualifier de « miracle » la création de l’Etat d’Israël tout en réaffirmant avec force son « attachement constant à la sécurité d’Israël ».

Poursuivant son opération de charme, Obama s’est engagé à développer des « relations historiques et uniques entre Israël et les Etats-Unis, du genre qui ne peuvent être brisées ». Tout est dit dans ces professions de foi qui ne sont pas de circonstance. Tout autant que la visite d’Obama au mémorial de la Shoah coiffé de la kippa est un clin d’œil appuyé à la mémoire juive que les Israéliens cultivent avec un art consommé de la « victimisation » du peuple juif.

Le candidat républicain, qui avait précédé Obama en se rendant le premier en Israël dans un but évident de le prendre de vitesse sur ce dossier, s’est positionné sur la même ligne que son rival fondée sur un soutien sans faille à Israël. Une ligne politique qui fait partie des constantes de la politique extérieure des Etats-Unis quelle que soit la sensibilité politique de l’Administration qui s’installe à la Maison-Blanche.

Avec un tel parti pris en faveur d’Israël allant même jusqu’à casser un tabou en évoquant, en juin dernier, Jérusalem comme capitale d’Israël – un pas que de rares dirigeants européens ont osé franchir –, la rencontre d’Obama avec Mahmoud Abbas, le président de l’Autorité palestinienne, et les engagements du candidat démocrate à œuvrer pour « une paix durable » au Proche-Orient perdent tout leur sens.

C’est aussi cela le message politique que voulait faire passer à l’opinion internationale et particulièrement aux Américains le jeune travailleur palestinien qui a foncé au volant de sa pelleteuse sur un paquet de véhicules quelques heures avant la visite d’Obama en Israël, à quelques dizaines de mètres de l’hôtel où devait descendre le candidat démocrate.

Omar Berbiche

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