Nouveau deal

Difficile mais pas impossible pari pour l’homme fort du RND dont le premier geste à son retour aux affaires a été de retrousser les manches et de se dresser en contremaître dans ce grand ouvrage qu’est le programme du Président.

La récréation est finie et pas de congé pour l’Exécutif. Ouyahia a clairement annoncé la couleur, sans préciser de cible, après constat de retards enregistrés dans les chantiers du Président.
C’est la raison relevée pour son rappel à la tête du gouvernement qui s’est engagé à livrer les projets dans les temps.

Autrement dit, les ministres ont patiné depuis son départ. D’où “sa sévère” invitation à “plus travailler que parler”. Une flèche trop précise pour ne pas rappeler la campagne anticipée pour un troisième mandat présidentiel au moment où l’équipe gouvernementale s’entredéchirait sous les yeux interloqués et l’impuissance de Belkhadem à instaurer la discipline.

Ahmed Ouyahia reprend l’engagement sur des projets à divers rythmes de réalisation avec une promesse de les faire aboutir. Difficile mais pas impossible pari pour l’homme fort du RND dont le premier geste à son retour aux affaires a été de retrousser les manches et de se dresser en contremaître dans ce grand ouvrage qu’est le programme du Président.

Il reconnaît travailler avec son équipe qui n’a pas changé dans des conditions contraignantes, notamment par le facteur temps — délais trop limités — qui oblige à rentabiliser chaque instant à quelques mois de l’ultimatum. Quitte alors pour lui à sacrifier l’été, les congés contre une performance.

Plutôt, contre un record s’il arrive à boucler ce quinquennat surchargé. Et Ouyahia ne semble pas découragé par ce défi. Il compte le faire aboutir contre vents et marées. Manière de dire, semble-t-il, que les deux ans d’absence et leurs conséquences sur le taux des réalisations ne l’effraient pas.

Bien au contraire, le propos d’Ouyahia fait ressortir une sorte d’engagement personnel vis-à-vis du Président qui vient de lui renouveler sa confiance. Et c’est un Ouyahia technique ou technocrate qui revient, laissant le politique derrière pour ne pas encombrer des perspectives relevant des prérogatives du Président.

Malgré le calendrier serré, une équipe hétérogène, Ouyahia dispose en plus de la carte confiance du Président, de capacités à même d’imposer une ligne de conduite et la rigueur qui sied à cette conjoncture. Tout un programme dans le programme !

Djilali Benyoub

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