Combien coûte la paix sociale ?

Libéralisme oblige, toute chose a son prix. Y compris le patrimoine immatériel puisqu’il est au cœur de disputes commerciales, ou l’amour maternel puisqu’il est maintenant autorisé de tuer sa mère pour 2000 DA.

Ou encore les valeurs de Novembre puisqu’elles sont l’objet de marchandages incessants entre le régime et la famille révolutionnaire, nombreuse et toujours en quête d’une situation pour le petit dernier qui vient de naître. Pour la paix sociale, concept large mais aux implications pratiques, combien coûte-t-elle en sachant qu’elle a aussi un prix, les émeutes d’Oran ayant coûté des dizaines de milliards ? Les réponses sont diverses.

Les uns disent entre 50 et 150 milliards de dollars, soit le montant du plan de relance économique. Les autres disent entre 100 000 et 200 000 policiers, soit l’effectif que Ali Tounsi compte approcher pour quadriller le pays et empêcher ses enfants de faire des bêtises.

On l’a compris, les deux axes émanent de stratèges politiques scotchés par leur face adhésive sur le mur interne du régime, qui n’ont aucunement l’intention de demander un changement profond de système ou une refondation de la République algérienne.

Les solutions qu’ils proposent sont l’une l’argent – distribuer des billets et les jeter en l’air, les plus forts ou les mieux organisés dans la pêche se servant les premiers ; l’autre dissuader tout débordement en plaçant un policier derrière chaque Algérien, ce que le régime a avoué ne pas avoir pu faire pendant les années 1990 où 150 000 morts ont été recensés.

Avec Ouyahia à la barre, on peut s’attendre à la deuxième, ayant expliqué lors de son premier discours d’investiture qu’il n’y a pas autant d’argent qu’on le pense, il vaut mieux le garder pour les jours difficiles. Un conseil : faites des réserves de vinaigre et de mercurochrome et investissez dans des casques de chantier renforcés.

Chawki Amari

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