Commune exemplarité et géostratégie
Le périple maghrébin de Moratinos apportera peut-être un plus en termes économiques, mais il est intimement lié à l’actualité : le sommet de l’UPM, la coopération dans la lutte antiterroriste et bien entendu le sujet largement évoqué par son chef, José Luis Rodriguez Zapatero, l’immigration irrégulière dont l’Espagne est la première destination.
L’activité diplomatique s’intensifie avec un indéniable intérêt pour Alger, qui prend du coup l’air d’une vitrine de la Méditerranée courtisée par les hauts responsables étrangers au vu des nouvelles donnes géostratégiques. La visite du ministre des Affaires étrangères espagnol en Algérie, Miguel Angel Moratinos, s’inscrit dans l’optique du royaume ibérique de se repositionner dans les pays du Maghreb. Et surtout dégeler un lien perturbé par le contentieux gazier.
Le périple maghrébin de Moratinos apportera peut-être un plus en termes économiques, mais il est intimement lié à l’actualité : le sommet de l’UPM, la coopération dans la lutte anti-terroriste et bien entendu le sujet largement évoqué par son chef, José Luis Rodriguez Zapatero, l’immigration irrégulière dont l’Espagne est la première destination.
Espagnols et Algériens voudraient rehausser leurs “relations excellentes” au rang d’exemplaires d’autant que Madrid considère le Maghreb comme “une priorité majeure du gouvernement espagnol, à travers le renforcement des relations bilatérales et le processus d’intégration du Maghreb”.
Et l’Espagne qui assurera la présidence de l’Union européenne (UE) en 2010, veut devancer ses concurrents dans cet ensemble géographique et maintenir le privilège de ce pays considéré depuis fort longtemps “un pays frère et ami”.
Bien avant, le président Bouteflika a réaffirmé au président du gouvernement d’Espagne, M. Zapatero, son “entière disponibilité à œuvrer de concert au renforcement de nos relations bilatérales”.
Une offre que n’a pas raté Madrid qui espère faire de cette tournée un succès certain avec en prime un contexte méditerranéen favorable. À charge maintenant à Alger de capitaliser ces invitations. Surtout de mettre sur la table les dossiers en suspens et sa vision sur les attentes de la région.
Farid Belgacem
