FFA sonne mieux qu’Africom

De Charm El-Cheikh, Abdelkader Messahel, ministre délégué chargé des Affaires maghrébines et africaines, s’est engagé samedi dernier, à l’occasion des travaux du 11e sommet africain, à œuvrer en faveur de la Force africaine d’alerte (FAA). «L’Algérie accorde la plus haute importance au volet sécuritaire dans le continent», déclarait-il à cet égard à l’envoyé spécial du quotidien national Algérie News.

La mise en place du système continental d’alerte rapide et de la Force africaine en attente constituera un «saut qualitatif de portée historique», renchérissait Jean Ping, le président de la commission de l’Union africaine. Des déclarations qui illustrent le souci des dirigeants africains face aux foyers de tension qui embrasent en divers points le continent.

Et les Algériens ont assez d’expérience pour pouvoir affirmer que le développement et la prospérité ne peuvent voisiner avec l’insécurité et l’instabilité. «La paix et la stabilité sont les priorités pour fonder une base solide au développement durable en Afrique», affirmait d’ailleurs M. Messahel. Et qui peut défendre la paix et la stabilité en Afrique n’étaient les Africains eux-mêmes ?

Peut-on confier notre destinée à des puissances qui, hier, se présentaient comme les champions du droit des peuples et de leur autodétermination avant de troquer leurs principes contre le «réalisme», la nouvelle doctrine en vogue ? Peut-on endormir encore les Africains avec une confiance polyglotte quand on constate les interventions sélectives des puissances intéressées là où elles considèrent que c’est jouable ?

Les Africains arrangeront grandement leurs affaires en construisant une armée suffisamment forte pour éviter à leurs pays et à leurs peuples les drames qui ont à leur origine la bêtise locale et la cupidité occidentale. Une force qui empêchera les hécatombes, dissuadera l’esprit putschiste et s’opposera à toute «main de l’étranger» tentée de nous «rouler» notre couscous.

Une force apte à prendre en charge les problèmes sécuritaires africains et à épargner toutes les tracasseries d’hébergement à toutes les éventuelles Africom. Maintenant, il existe des puissances qui, à l’instar de la Chine, misent sur notre continent et comptent y faire des affaires dans le respect des pays d’accueil.

Ces puissances sont certainement intéressées par la stabilité du continent et donc prêtes à aider à la construction d’une Force africaine qui, d’une manière ou d’une autre, constituera pour elles aussi une garantie.

Mohamed Zaâf

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