Vox Populi : culture de l’oubli

Quand en 1992, j’ai entendu parler pour la première fois de Boudiaf, alors, moi, le bon élève, l’habitué des félicitations, je me suis donné un blâme. Comment ai-je pu oublier, effacer de ma mémoire un tel nom ? Un nom qui commence par «Si» et qui porte les qualificatifs de «El-Watani» et de père de la Révolution.

Alors, j’ai couru vers la bibliothèque, ouvert tous les manuels scolaires d’histoire de 1962 à 1992, de l’école primaire jusqu’à la dernière année universitaire. Pas l’ombre d’un «Si Tayeb». Rien. Il y avait là Bouaâmama, El-Mokrani, l’Emir, Abdelkader Mali et beaucoup de noms qui commencent par «Bou». Mais le père n’y était pas.

Il s’est avéré par la suite, et de source officielle, que c’était le premier harrag algérien dont la traversée du désert a duré 30 ans. Quant à moi, j’ai appris en consultant ces centaines de manuels qu’ils étaient pleins de culture… de l’oubli.

Je reviens à Boudiaf. Non. La suite ou plutôt la FIN, vous la connaissez.

Kemoukh Mosbah
(Chelghoum-Laïd)

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