Carnaval fi Ouahran
D’accord ! Dans un pays où l’intégrisme se lève chaque jour plus fort sur nos têtes, comme un soleil de malédiction, l’organisation d’un festival du cinéma prend les allures d’un événement extraordinaire à saluer et à resaluer ! Ce n’est pas le moment de faire la fine bouche, car qui dit cinéma, dit culture, modernité, convivialité, autant de mots devenus étranges en Algérie !
Mais enfin ! Le scénario est connu d’avance : au tomber du rideau, à peine les stars invitées embarquées dans les limousines qui les mèneront à l’aéroport d’Es-Senia, plus personne ne s’intéressera au cinéma.
Toutes les idées seront braquées sur le prochain carnaval ! Et sur les milliards à dépenser !
Madame, messieurs, s’il vous plaît, faites redémarrer les salles de cinéma dans nos villes meurtries ! Faites comme l’Iran, où l’on produit 100 films par an ! Faites comme l’Afghanistan où les salles commencent timidement à rouvrir !
Voilà notre idéal «culturel» après dix années de règne de M. Bouteflika qui est pourtant connu pour son amour de la culture ! Qu’est-ce que ça aurait été avec M. Belkhadem ?