Prolongement

“Il nous faut aller avec pragmatisme”, devait dire le chef de la diplomatie algérienne. Et son réalisme semble dicté par une appréhension des difficultés au-devant desquelles peut aller vraisemblablement la volonté des pays de la région pour lui donner un contenu opérationnel.

Une union méditerranéenne ? Pourquoi pas ! Dès lors que ce projet politique ambitionne de décongestionner une situation qui souffre d’un certain nombre de contentieux et surtout d’une véritable “panne d’idées”. Et ce n’est donc pas sans raison qu’à Alger, on trouve l’idée du président français Nicolas Sarkozy “intéressante et constructive”.
D’abord, parce qu’elle ouvre de réelles perspectives aux pays de la région pour accorder leurs violons, sur des questions sensibles qui ont manifestement constitué un frein à un véritable partenariat dans cette zone. Ensuite, parce qu’elle démontre une “réelle volonté de s’ouvrir à d’autres solutions” pour accélérer la coordination dans différents secteurs. Étant dit que celles menées jusque-là, à l’image du processus de Barcelone, ont montré leurs limites.
Enfin, elle contribuera à la consolidation de la paix dans la région. Et plus particulièrement par rapport à la question du Sahara occidental qui aura miné une coopération intermaghrébine qui se morfond depuis des lustres, dans l’illusion d’un mouvement de pure forme. “Dans son principe, l’idée est partagée”, et ce serait faire injure au bon sens que de ne pas y souscrire.
Reste à savoir comment donner un prolongement concret à une idée aussi généreuse qui reste, avouons-le, invariablement sous la menace de positions arrêtées et surtout de schémas réducteurs dont ne peut s’absoudre son propre initiateur. Un argument peut-être suffisant, pour que notre ministre des Affaires étrangères, Mourad Medelci, “demande à voir”. La véritable question concerne donc le contenu à donner à cet ambitieux projet politique. “Il nous faut aller avec pragmatisme”, devait dire le chef de la diplomatie algérienne. Et son réalisme semble dicté par une appréhension des difficultés au-devant desquelles peut aller vraisemblablement la volonté des pays de la région pour lui donner un contenu opérationnel. Comme quoi il ne faut jurer de rien, même s’il ne faut jamais insulter l’avenir.

Zahir Benmostepha

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