RETENEZ-LE, SINON IL VA TOUT CASSER !

Protection de l’environnement et lutte contre la pollution.
La forêt de Yakouren sur le point d’être totalement décontaminée.

Hardis les gars !

Faut le retenir le gars ! Faut vraiment le retenir. Il est déchaîné en ce moment, Abdelaziz II. Il ne peut plus prononcer un discours sans qu’on y trouve à doses éléphantesques 3 699 occurrences du mot intégrisme, 4 521 fois l’expression «hydre intégriste», 5487 fois le verbe et l’adjectif «éradication totale».

J’ai même ouï-dire qu’il avait, dans un premier temps, voulu présider la séance de sortie de promotions de policiers à Alger, habillé en treillis des ninjas, avant que des proches ne l’en dissuadent. Il aura fallu que ces proches-là fassent preuve de beaucoup d’esprit de persuasion tant Belkhadem avait pris soin la veille déjà de repasser sa tenue de combat, de l’amidonner, de tracer le pli au millimètre et d’accrocher sur la vareuse, bien en évidence, des pins à la gloire de tous les corps des forces de sécurité algériennes.

De son bureau d’où ne s’échappaient avant que le son strident des CD de chants religieux et de prêches de prédicateurs classés au hit-parade de la virulence ne s’élèvent aujourd’hui que des marches militaires, des défilés au pas de l’oie et des vidéos de stages de survie des forces spéciales. Déchaîné, je vous dis, déchaîné ! On m’a même raconté qu’il vient de racheter à prix d’or une collection d’anciens numéros du journal El Djeïch, du temps où Zeroual et Lamari y «rédigeaient» des éditos.

Et des voisins du Premier ministre m’ont assuré que le soir, très tard, dans sa chambre, à la lumière d’une lampe torche pour ne pas déranger la maisonnée, Abdelaziz II s’entraîne à lire à haute voix des passages entiers de ces textes éradicateurs : «Un bon terroriste est un terroriste mort !»

«Nous n’aurons de repos que lorsque le dernier nid intégriste aura été totalement nettoyé !» «Nous nous acharnerons sans pitié sur ceux qui se sont acharnés sur la République !» et autres tirades que Belkhadem s’essaie à déclamer avec la voix bourrue et les yeux férocement exorbités de Lamari.

Il paraît que ça vaut le spectacle, le corps de Abdelaziz avec la voix de Si Mohamed ! M’enfin ! Les temps changent, et il faut bien vivre avec son temps. Et le temps nouveau, cette une d’hier d’ El Moudjahid l’illustre parfaitement. Elle montre Belkhadem accrochant des galons à des policiers fraîchement diplômés. J’aurai au moins vécu ça ! Je fume du thé pour rester éveillé à ce cauchemar qui continue.

Hakim Laâlam

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