Responsabilités

La culture du crédit est nouvelle en Algérie. Mais si ce procédé financier permet aux catégories moyennes de régler des problèmes cruciaux, il ouvre aussi des possibilités de consommation qui dépassent, et de loin, le niveau de vie réel des Algériens.

? l’approche du mois sacré du Ramadhan qui coïncide avec la rentrée sociale, le dossier de la flambée des prix des produits de large consommation revient au-devant de la scène. Si ce thème récurrent s’invite à pareille occasion, il n’en reste pas moins que les Algériens font face aujourd’hui à un double défi.

En effet, il s’agit de gérer les dépenses de leurs ménages et de continuer à rembourser des crédits contractés auprès des banques pour l’achat de leur logement, leurs voitures, leurs produits électroménagers ou même — c’est la dernière tendance — leurs vacances. Ce qui n’est pas une mince affaire dans un contexte de taux élevés et d’érosion du pouvoir d’achat, même si le gouvernement a subventionné l’ensemble des produits de large consommation.

La culture du crédit est nouvelle en Algérie. Mais si ce procédé financier permet aux catégories moyennes de régler des problèmes cruciaux, il ouvre aussi des possibilités de consommation qui dépassent, et de loin, le niveau de vie réel des Algériens. Ainsi, le crédit devient une tentation pas forcément raisonnable, notamment quand il s’agit d’acquérir des produits peu utiles.

De leur côté, les banques et leurs partenaires proposent des formules de plus en plus attrayantes afin de booster leurs ventes. ? la conjonction de ces deux impératifs, celui des vendeurs et celui des acheteurs, doit se trouver un équilibre, sous peine de saisie pour les seconds et de faillite pour les premiers. Mais l’Algérien est-il préparé à la gestion de cette nouvelle équation ?

Les effets néfastes du crédit à la consommation ont déjà commencé à se faire ressentir dans certains ménages et les impayés se multiplient. ? la veille d’une période de forte consommation, encourager une consommation optimale par l’?tat et les banques, qui satisfasse les besoins essentiels des clients et ne mette pas en danger les producteurs de biens, est donc devenu impératif pour que le citoyen algérien devienne un consommateur responsable, et donc comptable.

Yacine S.

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