Tensions sociales

Cette réunion sera d’autant plus intéressante dans la mesure où les P/APC sont souvent à l’origine des grognes sociales qui dégénèrent dans la plupart des cas en émeutes où les édifices publics sont pris pour cible.

Les tensions sociales figurent parmi les préoccupations du gouvernement Ouyahia. Au-delà de l’aspect sécuritaire de la question, abordé lors d’une rencontre avec les premiers responsables de la police et de la gendarmerie, le nouveau patron de l’Exécutif planche sur le dossier social et ce, sur plusieurs aspects. D’abord, le volet de la relance de l’emploi et de la lutte contre le chômage, notamment dans les villes et villages de l’intérieur du pays.

Des instructions ont été ainsi adressées aux institutions financières afin de faciliter l’étude des dossiers déposés par les jeunes entrepreneurs. Ensuite, le volet de l’investissement privé et étranger. Le Chef du gouvernement a saisi, dans ce cadre, les investisseurs étrangers afin de situer les blocages qui sont à l’origine des retards dans la mise en œuvre de projets dont certains ont été rendu publics depuis plus de deux ans.

Par ailleurs, la rencontre prévue samedi prochain à l’université de Bab-Ezzouar entre la présidence de la République et les maires s’inscrit également dans cet objectif de resserrer les vis aux premiers représentants de l’État sur le terrain. Cette réunion sera d’autant plus intéressante dans la mesure où les P/APC sont souvent à l’origine des grognes sociales qui dégénèrent dans la plupart des cas en émeutes où les édifices publics sont pris pour cible.

L’absence de communication des maires vis-à-vis de leurs administrés, les affaires de corruption, les passe-droits ainsi que les retards dans l’exécution des programmes de développement figurent parmi les griefs des citoyens vis-à-vis de leurs élus.

Mais en même temps, il ne faudrait pas perdre de vue que les P/APC sont aussi confrontés à des problèmes que leurs concitoyens ne sont pas censés connaître tels que le manque de moyens financiers et humains, l’absence de prérogatives nécessaires à la mise en œuvre de projets inscrits au programme des communes, et surtout le contrôle sévère de l’administration centrale sur la gestion interne des APC qui bloque souvent les initiatives des maires qui craignent surtout être victimes des “chasses aux sorcières”.

Ainsi, il apparaît difficile de condamner tous les élus et de les jeter en pâture, même si certains ont été pris en flagrant délit de corruption. La réunion d’après-demain permettra à coup sûr de remettre les pendules à l’heure. Il sera aussi question de remobiliser les maires afin de poursuivre la mise en œuvre des programmes de relance économique qui accusent d’énormes retards.

Salim Tamani

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