Réguler et rassurer

Face à cette situation, le nouveau locataire du boulevard Amirouche veut apporter sa touche pour venir à bout d’un problème qui a pris des relents d’un véritable scandale gouvernemental sous l’ère Belkhadem.

Àpeine installé à la tête du département de l’Agriculture, le tout nouveau ministre Rachid Benaïssa se retrouve avec sur les bras un dossier que ses prédécesseurs ont réellement eu du mal à gérer, en l’occurrence celui de la pomme de terre. Et pour cause, ce produit de très large consommation a connu ces dernières années des périodes de fluctuation qui sont allées de l’abondance à la rareté, tout cela sans transition.

Cela a eu pour résultat de provoquer ce qui a été appelé communément “la crise de la pomme de terre”. Face à cette situation, le nouveau locataire du boulevard Amirouche veut apporter sa touche pour venir à bout d’un problème qui a pris des relents d’un véritable scandale gouvernemental sous l’ère Belkhadem. Le ministre de l’Agriculture s’apprête donc à mettre en œuvre un dispositif tendant à faire jouer à l’État son rôle de régulateur dans le marché.

Ce projet vise à assurer aux agriculteurs, inquiets par la dégringolade du prix de la pomme de terre produite en raison d’une forte production, des revenus réguliers qui ne leur sont pas garantis par un marché versatile. Ainsi, le gouvernement compterait acheter une importante quantité de ce produit directement aux agriculteurs afin de la stocker en prévision des périodes de soudure. Le produit stocké constituera ensuite un levier entre les mains des pouvoirs publics pour intervenir en temps voulu et assurer une régulation du marché.

Ces quantités seront donc injectées au fur et à mesure dans les circuits de distribution pour couper l’herbe sous le pied des spéculateurs. Ce qui pourrait éviter, ainsi, les flambées qu’a connues ce légume l’année dernière, contraignant les citoyens à payer la pomme de terre plus cher que la banane. Mais, la question qui se pose maintenant est de savoir si l’État dispose de surfaces de stockage suffisantes pour constituer des réserves de pommes de terre comme il le fait déjà pour les blés.

Et si ces aires existent, il serait difficile d’imaginer qu’elles seront mobilisées tout le temps et uniquement pour faire face à la crise de la pomme de terre. Quoi qu’il en soit, et en attendant les détails du dispositif en préparation au département de l’Agriculture, la proposition de Benaïssa a le mérite de briser la situation d’expectative qui a caractérisé jusque-là l’action du gouvernement dans ce domaine.

Hamid Saïdani

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