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05 juillet 2008

Tristesse

Ecrit dans : Commentaire El Watan

Triste Algérie ! Nos fêtes nationales sont devenues des journées de deuil. Le 5 Juillet, fête de l’indépendance, passe totalement inaperçu comme le 1er Novembre, date du déclenchement de la lutte de Libération nationale, il se résume à une réception offerte par le président de la République au corps diplomatique, aux membres du gouvernement et à d’autres personnalités nationales.

Où sont passés les grands défilés d’antan ? Où sont passées les belles parades de l’Armée nationale populaire au cours desquelles les Algériens ne cachaient pas leur fierté pour les héritiers de l’ALN ? Des commémorations qui étaient l’occasion pour des personnalités étrangères de marque de venir rendre hommage au peuple algérien et à sa magnifique révolution.

Débaptisé également fête de la jeunesse, le 5 Juillet n’offre absolument rien à nos jeunes, ni distraction, ni loisirs, ni espoir, tout juste le hittisme au moment où la fuite dans des embarcations de fortune avec la mort en cours de route dans la plupart des cas.

Nos avons presque oublié Kassaman, tellement cet hymne s’est fait oublier sur les ondes de la radio et de la télévision. Pour la plupart des jeunes, Ben M’hidi ou Amirouche sont de simples noms de rue. Ils ne connaissent rien de leur passé. Pourquoi le pouvoir agit-il ainsi ? Cherche-t-il à cultiver l’amnésie ?

A faire oublier au peuple algérien son passé et surtout son histoire, militante qui a contribué à l’émancipation du Tiers-Monde ? Les Algériens sont en train de perdre progressivement les repères de leur histoire, au point qu’aujourd’hui les moins de 30 ans n’ont plus de considération pour leur drapeau. Comment en serait-il autrement quand le pouvoir lui-même lui tourne le dos ?

L’Organisation nationale des moudjahidine, dont la mission première est d’entretenir la mémoire, est totalement absente du terrain, abandonné aujourd’hui à l’islamisme qui a été jusqu’à violer les tombes de nos chouhada. La rente, la rente, la rente !

Telle est aujourd’hui la préoccupation essentielle de ceux qui nous gouvernent. L’Algérie et son histoire sont devenues le dernier de leurs soucis. Le citoyen est abandonné à son sort. Ce n’est guère étonnant quand les usurpateurs se sont emparés des rênes du pouvoir et réécrivent l’histoire à leur façon.

Tayeb Belghiche


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