Qu'est-ce que c'est ? A partir de cette page vous pouvez proposer le billet « 5 Juillet : le passé et l’avenir » sur différents sites grâce aux liens de la partie Social Web afin qu'il y soit sauvegardé et partagé, ou vous pouvez utiliser le formulaire E-mail pour envoyer un lien par email.

Social Web

E-mail

E-mail It
03 juillet 2008

5 Juillet : le passé et l’avenir

Ecrit dans : L'édito

Plus que toute autre commémoration, celle du recouvrement de l’Indépendance revêt toujours un caractère particulier, avec ses rebonds et toutes les diverses polémiques qu’elle suscite.
Dans quatre ans, nous célébrerons le cinquantenaire qui devrait être, à l’image, du cinquantenaire de la Révolution, un moment fort, non seulement pour marquer symboliquement un demi-siècle de l’histoire de l’Algérie indépendante, mais aussi pour redéfinir nos rapports d’avenir avec l’ancien occupant.

Ce 46e anniversaire intervient dans une conjoncture marquée par deux faits en liaison avec ce repère historique : il y a d’abord ce fatal quiproquo avec la France qui n’a pas encore trouvé une issue, puisque Paris s’entête toujours à ignorer les doléances d’Alger sur l’impératif de la reconnaissance des crimes commis par l’Etat français en Algérie durant la période coloniale, malgré quelques petites brèches osées par quelques officiels «bien ou mal inspirés».

Impératif qui est posé par l’Algérie comme la condition sine qua non pour relancer ses relations dans la perspective d’un traité d’amitié et de coopération que les Français ne s’impatientent plus, depuis l’arrivée de Nicolas Sarkozy, de voir signé, mais qui, dans le même temps, nous pressent d’assainir nos relations avec eux.

Ce retour de l’Histoire dans notre pays est certainement mal vécu de l’autre côté de la Méditerranée, où des militants et intellectuels continuent à lutter pour faire aboutir ce «devoir de mémoire» entamé en 2001 – avec, souvenons-nous, le pavé jeté par une certaine Ighilahriz sur la torture.

Ces pressions ont, quand même, abouti à l’abrogation de l’infâme loi du 23 février faisant l’apologie de la colonisation ; bien que tout cela n’ait pas eu encore raison du dogmatisme si tenace des politiques, avec une pensée politique régressive – touchant même certains hiérarques de gauche – qui tire de plus en plus à la xénophobie et aux idées de l’extrême droite sur certains questions liées à la présence des étrangers dans l’imaginaire des Français.

Autre actualité brûlante et tout aussi chargée d’histoire passionnelle entre l’Algérie et la France : l’attente du lancement de l’Union pour la Méditerranée fixé pour le 13 juillet prochain à Paris, alors qu’Alger n’a pas encore arrêté sa décision de participer ou non à ce sommet, qui coïncide aussi, faut-il encore bien le préciser, avec la fête nationale française.

Et il faut aussi ajouter qu’une éventuelle participation algérienne à la traditionnelle cérémonie du 14 Juillet, à laquelle seront conviés tous les participants au sommet, risque d’être très mal perçue chez nous.

03-07-2008
Mussa Acherchour


Retourner à : 5 Juillet : le passé et l’avenir