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20 juin 2008

Volontés

Ecrit dans : Editorial Liberté

Mais dans cette position du “tout ou rien”, le secrétaire général du FLN semble donner l’impression que les choses ne sont pas aussi bien “ficelées”, contrairement à ce que prétendent certains cercles pour qui le président Bouteflika n’attend que l’opportunité politique favorable pour annoncer la révision de la constitution.

Le Chef du gouvernement et secrétaire général du FLN est revenu hier sur la révision de la Constitution, annoncée il y a près de deux années par le président Bouteflika. Tout en maintenant l’option du changement de la loi fondamentale afin de permettre à Bouteflika de briguer un troisième mandat, Abdelaziz Belkhadem, écarte toute autre probabilité.

Pas de prolongation du mandat actuel de deux ans, ni autre scénario qui puisse compromettre ou du moins retarder la mise en œuvre des projets présidentiels. Mais, dans cette position du “tout ou rien” le secrétaire général du FLN semble donner l’impression que les choses ne sont pas aussi bien “ficelées”, contrairement à ce que prétendent certains cercles pour qui le président Bouteflika n’attend que l’opportunité politique favorable pour annoncer la révision de la Constitution.

Si pour le président de l’APN, Abdelaziz Ziari, la révision de la loi fondamentale est pour bientôt, le Chef du gouvernement ne donne aucune échéance, se contentant de rappeler que c’est tout simplement “une question de temps” avant de rassurer les partis d’opposition, ainsi que les potentiels candidats indépendants en plaidant pour une “élection présidentielle sans exclusion”.

Oui, pour un régime présidentiel fort, oui pour un approfondissement de la pratique démocratique et non pour ce qu’il considère être “le verrou” de deux mandats, le patron du FLN s’en est allé dans une nouvelle campagne louant les mérites du projet de révision confectionné par le parti.

Mais dans ce débat qui semble durer dans le temps, les Algériens ne comprennent toujours pas pourquoi le projet annoncé par le chef de l’État lui-même n’a pas encore été réalisé. Deux ans après, le début de campagne menée tambour battant a marqué le pas avant que ses artisans ne reprennent leur forcing, mais cette fois de manière plus discrète.

Les partisans du troisième mandat privilégient, semble-t-il, un travail de coulisses en s’appuyant sur des forces que l’on pourrait qualifier de “lobbies”. En attendant, le président Bouteflika souffle le chaud et le froid en temporisant l’annonce de sa décision finale.

Salim Tamani


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