Qu'est-ce que c'est ? A partir de cette page vous pouvez proposer le billet « Interrogations » sur différents sites grâce aux liens de la partie Social Web afin qu'il y soit sauvegardé et partagé, ou vous pouvez utiliser le formulaire E-mail pour envoyer un lien par email.

Social Web

E-mail

E-mail It
07 novembre 2007

Interrogations

Ecrit dans : Editorial Liberté

Pourquoi programmer le procès de Hassan Hattab si l’instruction n’est pas achevée ? Pourquoi démentir un ministre d’État sur la reddition d’un ancien chef terroriste pour déclarer ce dernier “en fuite” ?

La traduction de Hassan Hattab devant la justice a-t-elle mis à nu l’absence de coordination entre le politique et le judiciaire ? La question mérite d’être posée au vu de la tournure que vient de prendre le procès de l’ancien chef du GSPC. En effet, alors que Noureddine Yazid Zerhouni, le ministre de l’Intérieur et des Collectivités locales, a annoncé la reddition de Hassan Hattab, laquelle est intervenue le 22 septembre dernier, les observateurs s’attendaient à sa comparution devant la justice, le 4 novembre dernier, mais voilà que la cour chargée de juger cet ancien chef terroriste affirme que ce dernier se trouvait toujours en fuite.

En plus clair, il n’est pas entre les mains des magistrats censés instruire l’affaire et procéder au jugement de Hattab. Il ne fait aucun doute que Hassan Hattab a du sang sur les mains, et qu’il doit répondre de cela à qui de droit. Peu avant cette audience, le ministre de l’Intérieur avait donné le la en déclarant que les éléments négatifs vont peser dans le procès.

La chancellerie, censée suivre de près les dossiers liés aux affaires de terrorisme et, plus précisément, ceux relatifs à l’application des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, a-t-elle failli ? Pourquoi alors programmer le procès de Hassan Hattab si l’instruction n’est pas achevée ? Pourquoi démentir un ministre d’État sur la reddition d’un ancien chef terroriste pour déclarer ce dernier “en fuite” ?

Le cas de Hattab rappelle étrangement le procès de Abderrazak El-Para, qui s’est tenu en l’absence de l’accusé et où la justice avait également déclaré que le commanditaire de l’opération de kidnapping des touristes occidentaux dans le sud du pays en 2002 était encore sous le coup d’un avis de recherche par les services de sécurité.

Abdelkamel K.


Retourner : Interrogations