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19 septembre 2007

CHABBA D’ZAÏR !

Ecrit dans : Pousse avec eux

L’avenir de l’Algérie ? Coincé entre la ligne jaune, la ligne blanche, la ligne verte et, depuis quelques jours, la toute nouvelle ligne bleue. Et la solution ? 

Lire entre les lignes !

J’ai une pensée aujourd’hui pour les fusib… pardon, pour les condamnés du procès Khalifa. Au moment où nous plongeons nos cuillères dans nos bols à chorba et que ça fait de grands “slurp” comme dirait le Jacques, le caissier, le convoyeur de fonds, le guichetier, le chauffeur, l’agent de sécurité ont dû lire les révélations des personnes interrogées sur l’affaire Khalifa par les juges français, en France. Et nos détenus algériens, en Algérie, doivent se pincer pour se convaincre de ne pas cauchemarder. Des appartements en veux-tu en voilà et dans des quartiers parmi les plus huppés de Paris, des endroits où le fait même de traîner tes semelles sur le bitume, avec ta peau basanée, te fait craindre la reconduite aux frontières. Et quand ce ne sont pas des appartements, ce sont encore des appartements. Ce sont des avantages en pack de dix. Ce sont des cadeaux prestigieux, de ceux qui nourriront leurs enfants, leurs petits-enfants et les arrière-petits-enfants de leurs petits-enfants. A l’heure du f’tour, je peux imaginer le voile gris devant les yeux des petits lampistes que l’on a fait plonger, alors que les gros requins s’en mettaient plein sous les nageoires. Et dire qu’on nous a bourré le mou des semaines durant avec deux mallettes d’euros, trois ou quatre sacs-poubelles bourrés de dinars scotchés et rafistolés de partout, des billets d’avion, des cartes de thalasso, alors que les «kaf’zines», le dessus du panier de crabes, s’en prenaient plein les pinces en se tapant la carapace de rire devant la bonne blague. C’est simple ! Ce n’est pas à la fin du procès de Blida qu’il fallait pleurer. C’est aujourd’hui ! C’est maintenant ! De rage s’entend. De cette rage devant l’impunité. De cette rage devant la fiente chaussée de crocos. De rage devant la minable ch’kara que l’on agitait sous notre nez alors que les mecs sirotaient l’apéro dans les beaux quartiers parisiens, tout en se disant, narquois, «wallah ! chabba D’zaïr !» Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam


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