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23 juillet 2007

Sacrifices

Ecrit dans : Editorial Liberté

Si aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur lève une partie du voile qui couvrait les pertes subies par la Sûreté nationale, il ne fait qu’entrouvrir une brèche dans ce thème qui demeure jusqu’ici tabou, à savoir les pertes subies dans les rangs des forces de sécurité, tous corps confondus, durant la décennie rouge.

En présidant, hier, les festivités relatives à la Fête nationale de la police, le ministre de l’Intérieur, Noureddine Yazid Zerhouni, a abordé un sujet des plus pertinents, mais que l’on a toujours considéré comme un tabou : les pertes subies par le corps de la Police nationale dans la lutte contre le terrorisme intégriste.

Le ministre de l’Intérieur s’est même allé, à cette occasion, à présenter une situation chiffrée des sacrifices consentis par ce corps de sécurité durant la décennie rouge. Il est évident que l’amélioration nette de la situation sécuritaire a, quelque peu, fait oublier les pertes humaines enregistrées dans les rangs des différentes institutions de sécurité lors de ce long et âpre combat livré pour que vivent la démocratie et la liberté dans notre pays.

Mais, ce sacrifice suprême, offert pour que l’Algérie ne sombre pas dans l’État théocratique tel qu’espéré à l’époque par les tenants de l’intégrisme islamiste, doit nous amener aujourd’hui à marquer une halte pour saluer, avec toute la reconnaissance requise, la mémoire de toutes ces femmes et de tous ces hommes qui n’ont pas voulu fuir leurs responsabilités devant les menaces que représentait pour la nation le “péril vert”, quitte à payer le prix de leur propre vie.

Cette nation est donc en devoir de perpétuer le message de toutes ces Algériennes et de tous ces Algériens qui ont dit non à la déferlante intégriste et qui étaient prêts à mourir pour que les principes de la Révolution de Novembre ne soient pas piétinés. Si aujourd’hui, le ministre de l’Intérieur lève une partie du voile qui couvrait les pertes subies par la Sûreté nationale, il ne fait qu’entrouvrir une brèche dans ce thème qui demeure jusqu’ici tabou, à savoir les pertes subies dans les rangs des forces de sécurité, tous corps confondus, durant la décennie rouge.

Il ne s’agit pas, ici, d’étaler une comptabilité macabre liée au nombre de morts et de blessés ou des divers traumatismes dont souffrent ceux qui ont survécu à ces moments parmi les éléments des forces de sécurité, mais de faire en sorte que la mémoire collective nationale retienne à jamais le courage, la bravoure, l’abnégation, le sacrifice, le désintéressement dont ont fait preuve ces hommes et ces femmes morts pour que nous puissions, dans l’Algérie de 2007, vivre en paix et en sécurité.

Hamid Saïdani


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