VISER LA TETE !

Après l’agression physique dont il a été victime,
Ahmed Méliani du MDS menace : «Je vais faire sortir
les militants dans les rues et paralyser le pays.»

Ils ont vraiment dû le taper très fort !

Je crois qu’il y a une erreur de compréhension, un malentendu, un quiproquo. Le 17 mai dernier, 2 Algériens sur 3 n’ont pas demandé la suppression des petits partis politiques qui ne dépassent pas le seuil des 4% lors d’un scrutin.

Mais c’est plutôt à la suppression du régime qui crée, qui agrée et qui «marionnétise» ces formations éprouvettes qu’ont pacifiquement appelé les abstentionnistes. Le FNIC, la FNAC, le FLIOU ou le FROUFROU, ce n’est pas moi, ce n’est pas vous, ce n’est pas nous qui les avons créés.

Et très honnêtement, je m’en fiche un peu de savoir qu’un parti inconnu le mercredi 16 mai puisse décrocher 3 ou 4 sièges le lendemain, le jeudi 17 mai. Ce que je voudrais par contre savoir, c’est qui a permis à ce phénomène paranormal de se produire ? Qui a pensé cette mécanique infernale et tordue ?

En fait, il serait plus judicieux de localiser l’atelier clandestin et très mal éclairé où se fabriquent ces petits partis, plutôt que d’intervenir après, bien après, une fois que ces produits contrefaits de la politique ont été mis sur le marché électoral et parlementaire.

Les services de sécurité qui luttent quotidiennement contre le marché informel, les produits taïwan, les contrefaçons vous le confirmeront : vous pourrez saisir autant de marchandise illicite que vous voudrez, vous pourrez embarquer autant de petits vendeurs à la sauvette de ces produits dangereux, vous pourrez faire des saisies spectaculaires et médiatiques sur tous les marchés du pays, si vous ne localisez pas le cerveau et le laboratoire où il joue de l’alambic, c’est un pet dans l’eau !

Ça ne sert à rien ! Si l’atelier de fabrication artisanale de petits partis n’est pas neutralisé, demain, après-demain ou dans dix ans, le FNAC, la FNIC reviendront, maquillés sous d’autres sigles et munis d’autres ordres de mission. Je fume du thé et je reste éveillé, le cauchemar continue.

Hakim Laâlam