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30 mai 2007

Terrorisme nouveau

Ecrit dans : Commentaire El Watan

Une nouvelle forme de terrorisme s’installe peu à peu en Algérie. Depuis deux ou trois ans, des groupes terroristes, relayés parfois par des individus versés dans le grand banditisme, ont fait de l’enlèvement et du rapt d’enfants, d’entrepreneurs et de riches commerçants une spécialité. Le nombre d’enfants kidnappés ces deux dernières années est énorme.

Les chiffres rendus publics par El Watan lundi dernier révèlent l’ampleur d’un phénomène qui reste très peu médiatisé. La mobilisation qui a suivi la disparition du petit Yacine à Alger doit faire tache d’huile et pousser les autorités à agir vite, notamment à travers le durcissement des peines à l’encontre des auteurs de violences envers les enfants.

Enlever un enfant et lui faire subir les pires violences morales ou physiques est un acte terroriste, parce que c’est une vie qu’on détruit et une famille qu’on torture. Les groupes terroristes, quant à eux, viennent de franchir un nouveau pas à travers l’enlèvement, dimanche, d’un ressortissant égyptien à Tizi Ouzou.

Après avoir kidnappé des dizaines de commerçants et d’entrepreneurs algériens, libérés après paiement de très fortes rançons, les terroristes s’attaquent maintenant à des étrangers. Est-ce une manière pour le GSPC de prouver son affiliation à Al Qaïda ? Il y a eu les voitures piégées, les kamikazes et maintenant le kidnapping d’étrangers.

Ils veulent faire comme les talibans en Afghanistan ou les groupes affiliés à Al Qaïda en Irak. Dans ces deux pays, les kidnappings de ressortissants étrangers sont quasi quotidiens. Chez nous, certains enlèvements passent parfois inaperçus, puisque, souvent, les familles des victimes préfèrent « traiter » directement avec les ravisseurs, payer ce qu’il faut et continuer à vivre la peur au ventre.

La majorité des kidnappings de riches commerçants ou d’entrepreneurs à Boumerdès, à Tizi Ouzou ou ailleurs n’a jamais été élucidée. Face à cette nouvelle forme de terrorisme, les services de sécurité semblent démunis. Agir au risque de mettre en danger la vie des victimes ou laisser faire les familles qui se ruinent pour payer les rançons exigées et voir ces actes se multiplier encore plus en suscitant les appétits des criminels. Un vrai dilemme. Toutefois, l’expérience a montré qu’il ne faut jamais négocier avec les terroristes.

Mourad Hachid


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