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09 juillet 2008

Une équation et rien que des inconnues

Ecrit dans : L'édito

Depuis le début de ce qui a été appelé la tragédie nationale, il s’est instauré un climat de suspicion d’autant grave qu’il concerne les questions liées aux assassinats. Pratiquement, c’est toujours le retour à la case départ à chaque fois que sont évoqués les assassinats de personnes et de personnalités qui sont sorties du commun. A ce jour, la rue s’interroge sur l’identité des «véritables» assassins, ou du moins de leurs commanditaires.

L’idée de commanditaire est si enracinée que même lorsqu’il est prouvé ou supposé prouvé que X est l’assassin, les interrogations s’élèvent en se tournant «vers ce qui pourrait y avoir derrière». Il y a celui qui a tiré sur la gâchette et celui-ci pourrait être identifié suite à une enquête de la police judiciaire et d’une mise en examen, et il y a celui qui demeure toujours inconnu et qui est appelé le commanditaire.

La pensée est ainsi structurée depuis que les Algériens sont devenus fous, assez fous pour créer les conditions de la survenance des massacres, des assassinats. Dans l’esprit des populations, de la majorité, il y a celui qui a tué et celui qui en a donné l’ordre.

Nous sommes toujours dans ce schéma à chaque fois que sont évoqués les meurtres de Kasdi Merbah, Aboubakr Belkaïd, Tahar Djaout, Matoub Lounès, Mohamed Boudiaf, et la liste est bien longue. Les populations s’interrogent. Qui a tué, qui en a donné l’ordre et qui a intérêt à ce que rien ne se sache ?

Pour ce qui concerne particulièrement le procès qui s’ouvre aujourd’hui, celui de l’assassinat suite à une embuscade de Matoub Lounès, le climat psychologique relatif à tous les meurtres de personnalités demeure encore le même. Quelle que soit l’issue du procès, les interrogations demeureront inchangées. Qui a vraiment tué ?

Qui en a donné l’ordre ? Qui a attiré Matoub dans ce guet-apens ? Dix années après, les convictions n’ont pas changé. Les suspicions également. Qu’y a-t-il de changé pour ce qui concerne les autres personnes assassinées ?

Sofiane Idjissa
09-07-2008


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