Bis repetita

Le baccalauréat version 2008 n’échappera pas à la critique. Dès le premier jour de cet examen, certes des plus importants dans le cursus scolaire, parents d’élèves et candidats sont montés au créneau pour dénoncer ce qu’ils estiment être une grossière erreur de foliotage. Erreur qui pourrait, craint-on, peser lourdement au final. L’épreuve incriminée est l’anglais.

Il est vrai que tel qu’élaboré, ajouté au manque de concentration, l’empressement dont pourrait faire preuve tout candidat, ou encore l’absence de vigilance quant à la numérotation des pages, entre autres l’épreuve d’anglais, on peut estimer que les responsables ayant eu la charge de s’assurer de l’impression des sujets ne sont pas exempts de tout reproche. Sauf que cela ne saurait justifier l’agitation que l’on tente une nouvelle fois de créer autour de cet examen.

Car que l’on ne s’y trompe pas, quelles que soient les conditions dans lesquelles se dérouleront les épreuves du Bac, on aurait trouvé à redire. C’est écrit d’avance.

Et le jour où l’on ne trouvera rien à redire aux sujets, à leur adaptation aux programmes enseignés, au foliotage des pages, à la durée des épreuves, à l’insuffisance du temps accordé – bien que cette année il a été prolongé d’une demie heure –, on incriminera la chaleur qui aura sévi ce jour et le fait que les centres d’examen ne soient pas dotés de climatiseurs. C’est caricatural, mais c’est certainement bien plus près de la vérité que l’on ne peut l’imaginer.

Il ne s’agit pas ici de laver le ministère de toute responsabilité qui lui incomberait dans l’organisation de ces épreuves qui engagent l’avenir de quelque 599 702 candidats, mais juste de rétablir les choses dans leur contexte.

Car si on part du principe que les candidats sont des personnes réfléchies et réfléchissantes, on se dit que quand bien même il y a eu une erreur de numérotation, ils sont à même de la rectifier et de ne pas s’emmêler les pinceaux.

Car à bien regarder, le cafouillage aurait pu être évité si on avait juste pris la peine de lire attentivement les sujets. A moins que cela soit une question de niveau.
Et c’est là un autre débat qu’il y a lieu d’ouvrir…

Nadia Kerraz